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Messages

Affichage des messages du septembre, 2007

Contrastes et consternation a Vadu Izei, Roumanie

En buvant mon "cappucino" qui ressemble plus a la version Tim Hortons qu'a la version italienne du celebre cafe, je me prends a reflechir a cette region rurale ou je me trouve en ce moment: le Maramures, dans le Nord de la Roumanie. Imaginez-vous des charrettes, tirees par de vaillants (mais souvent rachitiques) chevaux. Pensez a de vieilles dames qui ne passent pas leurs journees a regarder des episodes de Samedi de rire au Canal D ou a aller bourlinguer au Zellers, mais qui vont au champ travailler a la sueur de leur front et qui reviennent chez elles le soir, a bicyclette parfois, avec le rateau sur le dos. Pensez a des champs sans tracteur, sans machinerie, mais remplis de travailleurs ages, litteralement, de 7 a 77 ans et vous aurez une image un peu plus claire de cette region ou nous passons ces derniers jours du mois de septembre, ou il fait un soleil estival, a la grande joie des paysans qui travaillent de longues heures, en ces temps des recoltes. Le dimanche, le

Budapest, ou le bonheur qui ne finit pas (pour le moment, du moins).

Disons-le d'emblee, Budapest est une tres jolie ville qui pourrait, si elle continue a me charmer ainsi, ravir la place de choix qu'occupaient, dans mon palmares des plus belles villes visitees lors de ce voyage, Vienne et Cesky Krumlov. Encore une fois, je me demande a quoi mon amour pour une ville tient et, surtout, combien de temps mon bonheur arrivera a durer. Pourquoi est-ce que j'aime cette ville? A Budapest, coule le Danube qui, au coucher du soleil, est d'un bleu qui ressemble a celui qui a du inspire Strauss a composer sa celebre valse. Je sais que celui-ci etait autrichien, mais il est peut-etre venu a Budapest par un beau soir de septembre s'inspirer, qui sait... Nous logeons dans un minuscule appart meuble IKEA et decore de draperies de tulle bourgogne. Dans cet appart, nous cuisinons des pates exquises confectionnees avec le pesto et les olives que nous achetons, de meme que notre tres bon fromage, dans une epicerie fine qui se situe a deux coins de ru

Bratislava...

Le mot Bratislava ne peut s'ecrire, selon moi, sans points de suspension. Je ne savais pas trop ce qui m'attendait, en arrivant dans cette ville. Dites Berlin et je songe a un mur. Prague? Kafka. Vienne? De la musique et des gateaux au chocolat. Mais Bratislava? Qu'est-ce que c'est que cette idee de venir passer un week end a Bratislava? Je n'en sais rien, meme si je suis ici depuis vendredi soir. J'ai de la difficulte a vous dire. De la les points de suspension... Je dois vous dire que je ne sais pas beaucoup plus comment decrire cette ville que quand j'y suis arrivee. Nous nous y sommes reposes, c'est certain. Nous avons ri en regardant Slovaque Idol et avons eu la chance de voir de nouveau les succulentes Triplettes de Belleville. Meme traduites en slovaque, leur charme operait tout autant. Mais sur la ville? A part des points de suspension, c'est difficile a dire. Cet amas de chaises qui cache ce qui pourrait etre le plus beau point de vue de la

Viennoiseries

Je vivrais volontiers à Vienne. Je crois que c'est la première fois que je me sens ainsi, depuis le début de notre périple. Je ne sais pas à quoi ce sentiment tient. Peut-être est-ce l'attention accordée au rituel du café, qui est ici élevé au rang d'élixir de bonheur. Peut-être est-ce dû à ces magnifiques bâtiments qui ont tous l'air d'exquises patisseries. Peut-être aussi suis-je tombée en amour avec cette ville, car elle est artistique sans être prétentieuse, chic sans être snob, intello sans être austère. Vienne est belle, mais elle ne le sait pas trop. Les gens (enfin ceux qui travaillent avec le public) parlent anglais et sont gentils, tout en étant réservés. Il n'y a pas trop de touristes, il fait soleil et il vente un peu. C'est le début de l'automne, sans le stress que j'associe normalement a la rentrée. On a le goût de lire durant des heures dans de beaux cafés et de visiter lentement des expos, car c'est ce qu'il y a de mieux à fai

En direct de Varsovie

Nous sommes le 1ier septembre. Mathieu, mon historien portatif, m'a dit qu'a cette date, en 1939, la Pologne a ete envahie par les Allemands et que, 3 jours apres, la deuxieme guerre mondiale a ete declenchee. On a vu ce matin des veterans couverts de medailles se promener fierement avec des drapeaux d'une autre epoque. Cette ville est, comme Berlin et Prague, chargee d'histoires que je ne connais pas encore. Nous voulions visiter le musee dedie a l'histoire de la ville, mais il est ferme pour la fin de semaine. Nous devrons donc, jusqu'a nouvel ordre, deviner les horreurs qui ont fait en sorte qu'une grande proportion de la ville a ete detruite et reconstruite, en l'espace de quelques annees. Je sens que je suis arrivee en Europe de l'Est (enfin, celle que j'imaginais) hier, a quelque part entre 5 heures et 6 heures, en sentant le train effectuant la liaison Prague-Varsovie bouger comme si je me trouvais sur un mauvais manege du defunt parc Be