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Messages

Affichage des messages du novembre, 2007

Chambre avec vue

Nous n'avons pas, habituellement, les moyens de nous payer une chambre avec vue. Nous arpentons, avec grande satisfaction et en respectant notre budget, les auberges de jeunesse et les petits studios pas trop chers. Voilà que notre très gentille amie Annie nous offre, pour une semaine, son appart de Sète, avec vue sur la Méditerannée. Et nous nous y posons, le temps de respirer un peu, en écoutant des standards de jazz de Duke Ellington ou les Variations Goldberg de Bach, maginifiquement interprétées par Glenn Gould. Nous avons fait une mega épicerie qui nous permettrait de rester ici pour un mois sans être obligés de sortir. Si nous sortons, c'est pour notre bon plaisir: pour marcher sur la Cornich e chantée par Brassens, pour acheter le Figaro hors-série "Tout ce que vous avez toujours savoir sur Woody Allen et n'avez jamais osé demander" ou pour prendre l'apero chez Dominique, la fille d'Annie, qui nous a gentiment invités. Je n'en reviens pas, de

Ce temps qui m'appartient

La dernière fois que je me suis sentie ainsi, je devais être adolescente. Cet âge qui fait chanter à Dubois qu'il faut, parfois, "Laisser l'été avoir 15 ans". Je n'ai pas cet âge et je ne voudrais pas y retourner, mais avec un pied cassé, je n'ai pas le choix de prendre mon temps, j'y suis forcée. Et qu'est-ce que j'en fais de ce temps, de ce début de novembre que je passe, plâtrée, dans le Sud de la France? J'ai commencé par m'attrister. De la Croatie que je manquerais. De Dubrovnik la jolie, de l'insulaire Hvar, de Zagreb la cosmopolite jazzée que je ne ferai que m'imaginer, pour l'instant du moins. J'ai fixé le plafond de mon studio en me demandant ce qui m'a pris de manquer cette marche dont je connaissais l'existence. J'ai eu de la peine, je me suis frustrée, je suis restée en silence, de longues minutes, à me demander ce qui arriverait de ce voyage que nous avons si longuement préparé. Puis, j'ai écout