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Messages

Affichage des messages du juillet, 2008

Dormez, Ingrid

Lu dans le Guardian d'aujourd'hui: But yesterday she (Betancourt) admitted post-release euphoria was beginning to give way to exhaustion. "I know that it's like the roaring of the waves, I know it's coming and it's getting closer, I know that it's time for me to just stop. I don't want to be submerged by depression." Il y a 6 jours, Ingrid Betancourt était attachée à un arbre. Hier, je l'ai vu parler à Larry King, à CNN. Elle me semblait épuisée, mais elle souriait. Ça doit faire sourire de sentir la liberté qui s'installe tranquillement en soi et autour de soi. J'imagine qu'on veut crier notre bonheur au monde, lorsqu'on est enfin libre, après avoir vécu dans la terreur et la barbarie. Si Ingrid était mon amie, je l'amènerais au Maine. Ou en Croatie. Je regarderais avec elle le bleu de la mer et je la laisserais dormir longtemps, tranquille. Loin des cameras, loin de la politique, loin de sa vie d'otage. Nous mangerions

C'est à ton tour de te laisser parler d'amour

D'habitude, je reste plutôt de glace face aux caprices de la météo. Alors que le Québec entier semble s'émouvoir des trop nombreuses chutes de pluie estivales, moi je m'en réjouis. Je me dis qu'une petite pluie n'a jamais fait de mal à personne. Elle ne fait que donner aux travailleurs une bonne raison de se réjouir de ne pas être en vacances et aux vacanciers, une bonne excuse pour ne pas avoir à faire du plein-air et plutôt rester en dedans pour écouter "The View", "Regis and Kelly" en reprise ou "Des kiwis et des hommes". Hier, je ne voulais pas qu'il pleuve. Et je n'ai pas été déçue. Il faisait un soleil resplendissant. Il ne faisait pas trop chaud. Un petit vent venait balayer le fond de l'air humide typiquement outaouais. Il n'aurait pas fallu qu'il pleuve, parce que cela aurait assombri le "surprise party" de l'une des personnes les plus lumineuses que j'ai la chance de connaître. Elle se no

Québec et moi

Je suis en vacances aujourd'hui. J'aurais pu décider de prendre le volant de ma nouvelle Yaris et me diriger vers Québec, qui fête son 400ième anniversaire. Je n'en ferai rien. Encore plus, je n'ai aucune envie de partager avec Jean Charest, Stephen Harper et Ségolène Royal, mon amour de la ville fondée par Champlain en 1608. Pourtant, Dieu sait que j'aime cette ville. Peut-être que je l'aime trop, justement, pour vouloir la partager avec toutes ces armées de dignitaires, d'artistes et de visiteurs ordinaires qui fouleront le sol des Plaines, de la terrasse Dufferin et de la Rue Saint-Jean, au cours des prochaines semaines. Pour moi, Québec, ce n'est pas une cérémonie pompeuse où l'on essaie de passer sous silence des années de querelles plus ou moins agressives. Le Québec que j'aime, je sais exactement où il se trouve. Il est sur la rue Couillard, dans un petit café nommé Temporel,un mardi après-midi de janvier, quand il fait trop froid pour ma