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Messages

Affichage des messages du janvier, 2010

Haïti, mon amie

En 2001, j'ai eu la chance de partir en mission pour le nord d'Haïti, avec une joyeuse bande d'âmes charitables. Idéalistes, nous nous en allions animer des camps de jour dans la ville portant le nom bucolique de Port-de-Paix. Je ne garde que de bons souvenirs de mon passage dans ce pays à la fois si meurtri et chaleureux. Je crois que je suis encore plus touchée de ce qui arrive en Haïti, parce que j'ai visité le pays. Je ne sais pas trop pourquoi, mais les enfants m'avait surnommée Mammie Caroline. Le soir, après le camp, je me promenais dans les rues et j'entendais des enfants crier mon nom. Mammie Caroline, Mammie Caroline, qu'ils criaient. Le matin aussi, ils venaient près de la maison des Frères et m'appelaient. Les enfants m'invitaient à jouer avec eux et ils ne savaient pas à quel point Mammie Caroline n'était pas matinale... Il était 7h. Des fois, je continuais à dormir, d'autres fois, j'acceptais leur invitation. Ces si beaux m

Louis et Lhasa

Depuis environ 30 minutes, je lis forums et blogues, au sujet de l'affaire Louis Lacroix qui est allé dire en ondes que la mort de la chanteuse Lhasa De Sela était surmédiatisée. Pourquoi parler autant d'une chanteuse que lui et ses amis ne connaissent même pas, se demande t-il. Dans les forums, dans Facebook, sur les blogues, les esprits s'échauffent. Moi, ce débat m'attriste. En fait, il me ramène à mes années de secondaire, alors que je n'étais pas du tout populaire. A l'époque, on disait d'une personne aimée qu'elle était connue. Moi, je n'étais pas connue. Je lisais dans mon coin et passais mes midis à la bibliothèque, souvent. J'étais discrète, à mon affaire, je ne déplaçais pas d'air. Suivant la logique de M. Lacroix, si j'étais morte à cette époque, ma mort aurait moins mérité d'être évoquée que la mort de la fille la plus populaire de l'école, la plus connue. Si l'on avait parlé de moi dans le journal de l'école,