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Messages

Affichage des messages du août, 2013

Do you like Russia?

La journée d'hier a mal commencé. Je me suis levée du mauvais pied. Pourtant, l'hôtel d'Ekatarinburg (à thème irlandais...) où nous logeons est confortable et j'ai mieux dormi que dans le train. Je ne sais pas trop pourquoi, mais je ne me sens pas trop bien. Je voudrais être chez moi, boire mon café et lire ma Presse ou mon Globe, j'imagine. J'arrive à la salle à déjeuner et je vois un beau bol de fruits. Je me dis, tiens, je mangerais bien une bonne orange. Je m'approche, viens pour prendre un fruit et constate que ceux-ci sont en plastique... Bien sûr, il n'y a pas de vrais fruits, mais plein de pâtisseries plus ou moins sèches, de pseudo saucisses hot-dog, de café instant et de riz blanc. Miam...Et moi qui adore déjeuner...  Nous rencontrons notre guide, une gentille dame nommée Nathalia. Elle parle bien anglais et ironise au sujet de son pays. Elle nous souhaite la bienvenue dans sa ville. C'est la troisième troisième ville de Russie que nous v

Rustre Russie

Je marche dans une rue commerciale de Nijni Novgorod, en plein après-midi. C'est le mois d'août, les gens sont en vacances, on distribue des boissons énergétiques aux passants et un vieux monsieur joue des standards jazz avec une clarinette fluo. Je ne dirais pas que l'ambiance est festive, mais on n'est pas très loin de cela. Une jeune fille marche avec son copain. Comme cela m'arrive souvent, elle échappe son chandail. Je constate qu'elle n'a pas remarqué que son chandail est tombé et je le ramasse pour elle. Je m'approche de son copain pour lui donner le vêtement et celui-ci s'éloigne de moi, semblant me dire "Que veux-tu, vieille folle?". La fille voit son chandail et me le prend des mains sans me sourire ni me remercier. Moi qui pensais faire une bonne action, je me retrouve à me sentir presque mal d'avoir dérangé ces gens qui ne veulent pas nécessairement de ma présence, comme la majorité de la population russe, on dirait.  Je p

Chronique d'aéroport #1

J'ai toujours aimé les aéroports. J'aime partir en voyage, cela va de soi, mais j'aime aussi aller y porter des gens. J'en profite pour bouquiner, prendre un café, chiller. Cette fois-ci, volonté de voyager léger oblige, je ne bouquine pas. Plutôt, je lis sur mon Kindle qui est, jusqu'à présent, un très fidèle compagnon. Plutôt que de lire ce que d'autres ont écrit, je me propose donc, lorsque ce sera possible, durant ce voyage, de profiter des heures que je passerai à l'aéroport pour penser au pays que je quitterai et pour partager mes perceptions (qui seront souvent erronées, je le sais) au sujet du pays vers lequel je m'envolerai. Entre l'Islande et la Russie, il y a beaucoup plus que 4 heures d'avion, j'en suis à peu près certaine. Un monde sépare ces deux pays, je le sais déjà. Premièrement, les Islandais sont courtois, efficaces, ponctuels et très honnêtes. Un petit exemple: nous avons loué une auto de la compagnie Procar. Tr

Thérapie islandaise

Je vous disais, dans ma dernière entrée, que j'étais fatiguée et que je ne savais pas trop pourquoi je partais. Des fois, quand on est fatigué, il suffit de dormir et d'autres fois, on a besoin d'un petit quelque chose de plus. C'est mon cas. J'ai passé la dernière année à préparer ce voyage et voilà que je le commence ralentie. Je ne veux pas passer des journées frénétiques à me promener de musée en musée. Je n'ai pas envie de faire des visites guidées en autobus accompagnée de touristes excités et d'enfants incapables de se calmer, car ils ont trop mangé de sucre. J'ai besoin de respirer. Je ne m'en doutais aucunement, mais c'est exactement ce que l'Islande me permet de faire. Respirer. Enfin. Après des mois de préparation intensive. Arrêter de penser. Vivre le voyage. Nous sommes arrivés dimanche dernier, après avoir passé 24 heures dans un hôtel de Toronto, car nous avons manqué le vol devant nous mener à Reykjavik. Ce n'est pas

Pourquoi partir?

Dans un peu plus de 24 heures, je partirai pour un long voyage.  Si tout va bien, je serai partie pour 10 mois et demi. Mon mari Mathieu et moi partons ensemble. C'est notre deuxième périple du genre. Nous commençons par l'Islande puis irons en Russie, en Grande-Bretagne, en Inde, en Asie du Sud-Est, en Australie, en Afrique puis nous reviendrons en Europe.  Plus d'Outaouais, plus de Québec, plus de Canada pour moi, donc. Plus de boulevard St-Joseph toujours bloqué, plus de club sandwich du Patio Vidal, plus de vue sur le chic motel Ritz, à "mon" Second Cup de boulevard Gréber, plus de films au Bytowne, plus de gentils élèves et collègues qui viennent me parler et me faire rire, plus de bouteille(s) de vin bue(s) avec mes amis fantastiques, plus de bons soupers à St-André, plus de Chapters, plus de book club, non plus de tout cela. Plus de Globe and Mail le samedi matin ni de Tom Allen l'après-midi, plus de Foglia sur papier ni d'Unité 9, de Glee, d