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Messages

Affichage des messages du octobre, 2013

Ces femmes voilées

Nous sommes à Kuala Lumpur, en Malaisie. Le pays est officiellement musulman. Dans la rue, ça parait un peu. Plusieurs restos s'affichent comme étant halal et le drapeau du pays comporte un croissant doré et une étoile. On n'est pas en Iran ou au Pakistan, par contre. La Malaisie compte 60% de Malais musulmans, 30% de Chinois bouddhistes et 10 % d'Indiens hindous. On se promène donc dans un melting pot de gens qui semblent, à première vue, bien cohabiter. On ne sent pas de tensions, il n'y a pas de graffitis sur les murs, je ne crois pas qu'on discute d'une "Charte des valeurs", ici.  Une partie de notre visite guidée consiste à nous rendre à la Mosquée nationale. Le lieu impressionne, de loin. C'est blanc et c'est beau. Très vite, je comprends que pour visiter l'endroit, je devrai me couvrir. On me passe une espèce de burka mauve pas belle et on me met une cagoule rouge. Je veux crier. Je n'aurais pas dû faire cette visite, mais je

Malala la championne

Je suis un peu malade ces jours-ci. Rien de grave. La combinaison décalage horaire-fatigue-alimentation différente-blues de voyageuse un peu flétrie fait en sorte que, même si j'ai dormi un bon 10 heures, je n'ai pas trop le goût de faire quoi que ce soit, aujourd'hui. Pendant que Mathieu est parti à l'aventure explorer des marchés flottants des environs de Bangkok, je suis restée sagement dans ma chambre. Nous avons une vieille télé et je n'espérais pas grand chose en l'allumant. Oh joie, parmi les 2 postes internationaux, il y a BBC World. Je suis donc restée scotchée à mon poste préféré durant tout l'avant-midi à entendre parler des réfugiés africains morts à Lampedusa, de la résistance des Ukrainiens à faire vacciner leurs enfants et de la victoire de la Belgique contre la Croatie au soccer. J'étais prête à fermer la télé et à lire mon roman de Jhumpa Lahiri lorsque j'ai vu la figure de cette adolescente que j'admire tant: la petite paskista

Maybe later

Ici, dans le sud de l'Inde, c'est le tout début de la saison touristique. Lorsque les vendeurs de pachminas et autres souvenirs voient arriver une douzaine d'Occidentaux, ils se disent que la manne vient de descendre du ciel et qu'enfin, ils pourront faire des affaires, pour la première fois en trois mois. Lorsqu'ils nous voient, ils nous regardent avec des yeux suppliants en nous disant "Please come into my shop, sir, madam". Lorsque nous sommes dans la même ville depuis une couple de jours, ils comprennent que nous ne leur achèteront rien et ne font que nous saluer, mais au début, ils s'essaient à nous vendre quelque chose, c'est normal.  Le jour de notre arrivée à Varkala, j'ai été marquée par un de ces vendeurs qui m'a tout de suite dit, sans que je ne lui dise quoi que ce soit: "Hello, maybe later?". Je crois qu'il est bien habitué de se faire dire cela par des touristes et qu'il a pris les devants. À mon tour je

J'ai mon voyage

Nous sommes le 3 octobre. Ça fait un peu plus de deux mois que nous sommes partis. Nous sommes dans le sud de l'Inde et l'humidité frôle les 100%. Le mois d'octobre est celui que je préfère, au Québec. L'efferversence de la rentrée est passée. Les émissions sont commencées depuis un petit bout. Il fait frais et les couleurs des feuilles deviennent vibrantes. C'est l'été indien, comme le chante Joe Dassin et ce sera bientôt la relâche et la collation des grades à mon collège. Je m'ennuie de chez moi et je sais que je ne serai pas au Québec pour un long bout, encore.  Je me suis payé une super longue relâche, qu'est-ce que j'ai à me plaindre de l'humidité indienne, pourriez-vous très justement me dire. C'est peut-être la source de mon malaise actuel. Je sens que je ne devrais pas le ressentir. Je ne travaille pas, ma seule préoccupation consiste à me demander à quel endroit je prendrai mon prochain masala chai, je lis un très bon livre de J