Entre hier soir et ce matin, ma voix s'est éteinte.
Moi, prof, psy, animatrice, je ne peux dire un mot. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Mon seul moyen de communiquer avec l'univers est de faire aller mes doigts sur mon accueillant clavier. Je murmure aussi, mais c'est presque inaudible. C'est tout ce que mes cordes vocales me permettent.
J'ai tourné en rond pas mal tout l'avant-midi, lisant sur le maire Tremblay qui voudrait plus de pouvoir de taxation, lisant avec délectatation Lysianne Gagnon qui rit (avec raison) du fameux conseiller Drouin qui prend volontiers un thé musulman, lorsqu'il en a l'occasion. Lysianne, elle, préfère le vin catholique et le thé protestant... J'ai entendu (sans pouvoir trop chiâler, cette fois) Sophie parler du concert hommage à Dédé Forin. J'ai écouté avec une tristesse muette Dédé chanter son Répondeur. Il avait encore plus froid que moi, celui-là. Avant cela, il y a Michel Keable qui a fait tourner Angèle Dubeau, jouant solo une magnifique pièce tirée de son dernier album. C'est tout ce dont mon âme muette avait besoin. De cela et de mon cher Math qui a écouté mes murmures patiemment et qui a appelé pour moi à l'école pour dire que je serais encore une fois absente, aujourd'hui. Je suis malade depuis lundi. Mal de gorge, toux, puis cette extinction de voix. Les élèves ne se plaindront pas de ces périodes libres mais j'aurai du temps à rattraper la semaine prochaine. Je ne dois pas trop y penser.
C'est privée de ma voix que je réalise à quel point je suis chanceuse de pouvoir compter sur elle, habituellement. Je devais, aujourd'hui, coordonner la distribution de 348 chapons (non, non, je n'ai pas changé de métier, c'est que mon groupe d'élèves et moi avons organisé cette campagne de levée de fonds pour notre voyage en Espagne et au Portugal de mai-juin prochains). J'ai écrit mes consignes à de généreux collègues qui dirigeront l'opération à ma place. Ils se gèleront les doigts pour nous permettre de nous la couler douce sur les plages de la Costa Del Sol, en mai. Quand je retrouverai la voix, je les remercierai 1000 fois.
Je me sens un peu mal face à ce blogue. Il est comme un ami que j'utilise, maintenant que je n'ai pas d'autres choix, une sorte de bouche-trou. Je me suis souvent sentie comme une bouche-trou, qu'on appelle parce qu'on a personne d'autre, une coche de mieux qu'une soirée tout seul. Je ne veux pas que ce blogue devienne un bouche-trou. Aussi, vais-je recommencer à l'entretenir. J'espère que certains de mes lecteurs vont y revenir.
Moi, prof, psy, animatrice, je ne peux dire un mot. Ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. Mon seul moyen de communiquer avec l'univers est de faire aller mes doigts sur mon accueillant clavier. Je murmure aussi, mais c'est presque inaudible. C'est tout ce que mes cordes vocales me permettent.
J'ai tourné en rond pas mal tout l'avant-midi, lisant sur le maire Tremblay qui voudrait plus de pouvoir de taxation, lisant avec délectatation Lysianne Gagnon qui rit (avec raison) du fameux conseiller Drouin qui prend volontiers un thé musulman, lorsqu'il en a l'occasion. Lysianne, elle, préfère le vin catholique et le thé protestant... J'ai entendu (sans pouvoir trop chiâler, cette fois) Sophie parler du concert hommage à Dédé Forin. J'ai écouté avec une tristesse muette Dédé chanter son Répondeur. Il avait encore plus froid que moi, celui-là. Avant cela, il y a Michel Keable qui a fait tourner Angèle Dubeau, jouant solo une magnifique pièce tirée de son dernier album. C'est tout ce dont mon âme muette avait besoin. De cela et de mon cher Math qui a écouté mes murmures patiemment et qui a appelé pour moi à l'école pour dire que je serais encore une fois absente, aujourd'hui. Je suis malade depuis lundi. Mal de gorge, toux, puis cette extinction de voix. Les élèves ne se plaindront pas de ces périodes libres mais j'aurai du temps à rattraper la semaine prochaine. Je ne dois pas trop y penser.
C'est privée de ma voix que je réalise à quel point je suis chanceuse de pouvoir compter sur elle, habituellement. Je devais, aujourd'hui, coordonner la distribution de 348 chapons (non, non, je n'ai pas changé de métier, c'est que mon groupe d'élèves et moi avons organisé cette campagne de levée de fonds pour notre voyage en Espagne et au Portugal de mai-juin prochains). J'ai écrit mes consignes à de généreux collègues qui dirigeront l'opération à ma place. Ils se gèleront les doigts pour nous permettre de nous la couler douce sur les plages de la Costa Del Sol, en mai. Quand je retrouverai la voix, je les remercierai 1000 fois.
Je me sens un peu mal face à ce blogue. Il est comme un ami que j'utilise, maintenant que je n'ai pas d'autres choix, une sorte de bouche-trou. Je me suis souvent sentie comme une bouche-trou, qu'on appelle parce qu'on a personne d'autre, une coche de mieux qu'une soirée tout seul. Je ne veux pas que ce blogue devienne un bouche-trou. Aussi, vais-je recommencer à l'entretenir. J'espère que certains de mes lecteurs vont y revenir.
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