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Messages

Affichage des messages du 2008

Cette belle neige qui tombe...et ne tombe plus!

Cette belle neige qui tombe me rappelle que ce sera Noël bientôt. D'habitude, j'ai un frisson d'effroi lorsque j'arrive à cette prériode de l'année. Je me dis que je n'y arriverai pas, qu'avant que Rudolph ne pointe son nez illuminé, je vais crouler sous les corrections et la fin de session à bien boucler. Je me demande, angoissée, ce que j'achèterai à tout le monde et ne me vois pas autrement qu'en faisant une course contre la montre, le 23 décembre, cherchant LE cadeau qui fera plaisir à chacune des personnes que j'aime. Pas cette année, non les amis. J'ai même hâte à Noël, imaginez-vous. Armée de ma nouvelle robe de chambre molletonnée et du spécial "Apprendre à survivre au temps des Fêtes" de ma chère Oprah, je me préparerai à faire ce que je ferai lors de la période des Fêtes: relaxer. Et cette petite neige qui tombe m'invite à cela: respirer, prendre cela cool, pour la première fois depuis mon retour au pays, en juin. Pour

Yes, we can!

Je parlais à ma soeur tantôt. Elle a eu la chance inouïe d'être à Times Square, hier soir. Elle m'a dit qu'elle avait vécu l'une des plus belles journées de sa vie. Et je la crois. Je n'étais ni à New York, ni à Chicago hier, mais j'ai quand même ressenti l'immense sérénité qui semblait souffler sur le monde entier, aujourd'hui. Partout, on parle d'espoir, de changement et de nouvelles possibilités. Un noir est président des États-Unis. Un homme jeune, beau, intelligent, ayant une belle femme qui semble équilibrée et de jolies petites filles dirigera la plus grande puissance du monde. L'homme nommé Obama parle bien. Il a les mots de Harvard et l'intonation des profondeurs du Sud. Il a un sourire qui déplace des montagnes. Il est honnête, droit et organisé. Je le voudrais comme ami, je le voudrais comme patron, je voudrais qu'il soit mon président. Aujourd'hui, tout avait un sens: le jazz avait un sens, les nouvelles avaient un sens,

Novembre, enfin!

Je sais, novembre n'est pas le mois préféré de la majorité. On voit les pharmacies couvrir leurs rayons de décorations de Noël et on se dit "Il me semble que l'année a passé si vite et que c'est trop tôt pour penser aux Fêtes". Chaque année, on se demande qui a le temps et le sens de l'organisation nécessaires pour commencer à se préparer pour Noël au début du mois de novembre. Ce n'est donc pas parce que j'ai commencé à penser à ma recette de farce de dinde que je me réjouis que le mois d'octobre soit fini. Pourquoi donc dis-je le contraire de Dédé Fortin qui criait à qui voulait l'entendre : "Dehors novembre"? Parce que octobre a été un peu trop intense à mon goût. Parce que je n'ai pas eu le temps de souffler, durant les 3 dernières semaines. Parce que novembre se profile comme un mois plutôt calme, côté engagements. Pas trop de choses de prévues encore, juste ma petite vie normale. Et j'ai besoin de cette normalité, pour m

La groopie que je suis

Lundi soir dernier, j'ai eu la chance de voir le show de Coldplay. Le jeudi d'avant, ma soeur Kine m'avait annoncé qu'il restait miraculeusement des billets. Elle a fait toutes les démarches et voilà que, sans avoir fait la file durant des heures, j'ai eu la chance d'avoir un bon billet pour aller entendre ce groupe qui est, selon moi, le U2 du 21ième siècle. Je nous ferai pas ici une critique du show. Tout ce que je peux dire, c'est qu'il a dépassé mes attentes. Chris Martin était drôle et beau comme un Dieu. Le groupe a interprété avec générosité et énergie toutes ses meilleures chansons. La foule était là, heureuse et enthousiasme. Une vraie belle soirée. J'ai toujours aimé assisté à des shows. Je me rappelle avec bonheur mon "baptême du spectacle rock". J'avais 14 ans et mon amie Wendy m'avait invitée à aller voir Ronnie James Dio, l'ancien chanteur du groupe Black Sabath. Je ne le connaissais même pas. Ce qui me motivait?

Lumière d'automne

Cette semaine j'ai été, pour la première fois, nostalgique de mon année passée à voyager. Comme je l'ai expliqué à au moins 10 personnes, ce n'est pas tant de voyager avec mon sac à dos qui me manque, mais plutôt cette liberté d'esprit et d'action que permet le voyage de plus d'un mois. Je songe à ces heures passées à lire de géniaux Stephan Zweig à Montpellier, ces matins entiers à marcher près de la mer puis à écrire le bleu que je venais de voir m'éblouir, en Croatie ou à Barcelone. Je pense à Amsterdam avec Annie, puis avec Nancy, je pense à ces amis rencontrés en Inde ou en Asie du Sud-Est, je pense à Paris, à Vienne, à Budapest, à Cesky Krumlov, à la Norvège avec Kine, à partout avec Mathieu... Je me dis que j'ai été privilégiée de pouvoir jouir de toute cette liberté. Chanceuse d'avoir pu vivre une année avec comme principale préoccupation de choisir quel musée je visiterai ou quel vin je dégusterai en soirée. J'ai aimé marcher au grand a

What not to Wear... version débat des chefs

Je lisais tranquillement ma Presse ce matin, en buvant mon café "Mélange de la Brûlerie" et en regardant dehors tomber les feuilles jaunes. Tout allait bien, jusqu'à temps que je me mette à lire l'édito de Lysiane Gagnon, portant une fois de plus sur le débat des chefs. Je suis en grande partie d'accord avec ce qu'elle a écrit: c'est vrai que les chefs étaient clairement plus à l'aise dans leur langue maternelle et qu'on devrait, au Canada, mieux apprendre notre langue seconde. Là où mon opinion diffère de celle de madame Gagnon, c'est lorsqu'elle se met à critiquer l'habillement et la coiffure de la chef du Parti vert, Elizabeth May, tant lors du débat franco que lors du débat anglo. Je suis d'accord avec elle pour l'accoutrement de madame May au débat franco: la veste était trop décontracte, et le pendentif à fleur pas tout à fait assez chic pour la circonstance. Mais au débat anglo, c'est clair que la cheffe écolo a suiv

Star d'un soir

Hier soir, nous célébrions l'enterrement de vie de garçon de notre ami Jean, qui se marie dans deux semaines. Après avoir pris l'apéro chez nous (le très bon "Elixir de la dernière chance", concocté par Nancy), nous avons fait subir à Jean une enquête pré-nuptiale, version maison du populaire "Wedding Game" où il devait nous dire ce qu'il pensait que son chum François avait répondu à des questions portant sur des sujets aussi rigolos (ce dont Jean parle avec sa chatte Odile) au plus profond (Qu'est-ce qui fait de Jean un bon partenaire?). Jean se méritait des "boni-dollars" qu'il pourrait dépenser à sa guise dans un sex-shop du chic boulevard Greber à Pointe-Gatineau. Après que Jean eut dépensé sa fortune, nous nous sommes dirigés vers une institution de notre chère ville: le célèbre "Meule et caquelon", bien connu pour ses raclettes et fondues mais aussi parce que c'est un resto formule "apportez votre vin". Le

Derniers moments avant la cloche

Ma rentrée a eu lieu il y a un mois. Au début, j'étais presque seule à l'école. Après, les profs sont arrivés, puis les élèves, il y déjà 2 semaines. La session est réellement commencée. Pourtant, en cet avant-dernier soir d'août, je me sens un peu nostalgique. C'est drôle, on dirait que toutes ces années passées dans le système scolaire m'ont programmée à considérer la fin de semaine de la fête du travail comme étant les dernières minutes de la récréation. La cloche va bientôt sonner et nous devrons rentrer, même si la partie de ballon-chasseur ou de drapeau n'est pas finie. Étant donné que je n'étais pas trop bonne dans les jeux d'équipe, je n'étais pas trop déçue d'entendre la cloche sonner. J'aimais les vacances, bien sûr, mais recevoir de nouveaux livres, les couvrir, avoir de nouveaux crayons, une belle efface qui sentait bon, une règle que je me promettais (sans trop de succès) de ne jamais perdre, une nouvelle classe, une nouvelle maî

Jusqu'à la dernière lettre

J'ai été touchée d'apprendre, en revenant du travail, que le journaliste Michel Vastel est mort aujourd'hui. Je ne savais pas qu'il était malade. Je ne partageais pas toujours ses idées, mais j'aimais, à l'occasion, lire son blogue et le voir à la télé. Je crois que ce qui m'a encore plus étonnée que de le savoir mort a été le fait de constater qu'il a écrit une entrée de blogue...aujourd'hui! Je ne sais pas quelles ont été les circonstances de son décès, mais je trouve la vie bien étrange parfois. Une minute, le monsieur dit aurevoir à ses lecteurs virtuels, la minute d'après, il n'existe plus. J'ai lu ses entrées des derniers jours. Il ne se plaignait pas de sa santé, mais parlait plutôt du ministre Couillard. Michel Vastel ne voyait pas son blogue comme une chronique personnelle, mais bien comme un espace de réflexion public. Je pense que si j'étais en train de mourir, je ne pourrais pas m'empêcher d'en parler. Monsieur V

Gratitude

Il y a quelques années, ma gouroune préférée, Oprah, conseillait à ses auditrices de faire ce qu'on appelle en anglais des "gratitude lists". Après chaque journée, elle conseillait à ses fidèles de noter pourquoi elles remerciaient la vie. En me promenant sur la Toile, j'ai découvert une blogueuse, Valerie , qui en publie au moins à tous les deux jours. Je ne vous promets pas de faire la même chose (vous pourriez vous tanner assez vite de m'entendre dire que je suis contente des 6 sortes de cafés disponibles à la cafeteria de mon école), mais je me suis dit que je devrais recommencer à me demander, à la fin de chaque jour, pourquoi je suis contente de ce que la vie m'a donné, depuis 24 heures. Voilà donc ma liste pour aujourd'hui. Je remercie la vie pour: L'air frais respiré ce matin. Un beau petit vent. La canicule ne s'est pas installée. Ouf. Nina Simone écoutée dans mon auto en revenant du travail. Personne ne chante aussi bien qu'elle &quo

Vous ai-je parlé de mon nouveau Dell?

Oui, je vous ai déjà parlé de mon nouveau portable Dell blanc-frisson. Je radote un peu, je m'en excuse. Voyez-vous, une semaine après mon achat, je suis toujours extatique d'être arrivée au 21ième siècle. Heureuse de pouvoir avoir accès à la grande toile magique, assise dans la roulotte de mes parents. Contente de pouvoir me connecter gratuitement à Internet dans mon Starbucks préféré (avec lequel j'ai renoué aujourd'hui, en passant). Heureuse de découvrir toutes les fonctionnalités de mon jouet, qui ne me déçoit pas, à date. Je sais que ce bonheur est bassement matérialiste et sera sans doute aussi passager que l'autonomie de ma batterie. Je sais, je sais. Et je viens de finir le nouveau Eckart Tolle, en plus. Mais je suis quand même contente de vivre à une époque où je peux traîner sans trop de peine une banque d'informations gigantesque. Contente d'avoir les moyens de me payer ce luxe qui, dans mon cas, n'était pas d'une absolue nécessité. Conten

Entrerai-je en secondaire 1 pour le restant de ma vie?

J'ai recommencé à enseigner cette semaine. Je travaille à la même école depuis 10 ans. D'un naturel gêné, je me sens habituellement réconfortée à l'idée de revoir des étudiants que j'ai cotôyés l'année d'avant. Or, si vous avez lu un tant soit peu ce blogue, vous savez que l'an passé, j'étais partout sauf devant mon tableau. Je me promenais à dos de chameau en Inde ou à bord de trains roumains et de traversiers croates. Pendant ce temps, les élèves qui sont maintenant anciens apprenaient à se connaître et créaient des liens avec mes collègues. Je ne regrette pas mon voyage d'un iota, soyez-en convaincus. Je trouve quand même difficile de revenir à l'école et de me sentir hors du groupe, un peu comme lorsque je suis passée du primaire au secondaire. Il m'est d'ailleurs arrivé, hier, une expérience digne d'un film de John Hugues (Breakfast Club, Pretty in Pink, etc). Je me dirige vers la cafeteria me chercher un bon café (notre école a

Mon nouveau frisson

J'ai fait le saut. Je me suis rendue toute seule, comme une grande, chez le Best Buy le plus près de chez moi (je demeure à Gatineau, il n'était bien sûr pas très loin!) et me suis achetée un Inspiron 1525 de Dell, blanc avec un motif "frisson". Comme toute bonne fille (oui, je suis sexiste et je l'assume) le look de mon ordi était au moins aussi important que sa performance. Vous ai-je dit que mon auto est bleu bayou metallisé. La puissance du moteur? Euh.... Je suis contente qu'enfin, on commence à penser aux filles, côté ordi. Bien sûr, il y a les Mac qui ont toujours séduit par leurs belles lignes et leurs couleurs joyeuses, mais, côté PC, on nageait plutôt dans le gris foncé et le noir. Rien pour séduire les émules de Carrie Bradshaw... Voilà qu'arrive Dell avec ses ordis rose bonbon, vert printanier ou blanc frisson. Je sais que la couleur de mon ordi ne m'aidera pas à accorder mes verbes ni à produire de meilleurs comptes-rendus de réunions (ça

The Final Countdown

Je sais que je n'ai pas à me plaindre. J'ai eu une année fantastique. J'ai voyagé en Inde, au Vietnam, en France , en Croatie et dans une vingtaine d'autres pays tous aussi intéressants les uns que les autres. Depuis mon retour, il y a un mois, tout (ou presque) va comme sur des roulettes: nouvelle Yaris avec air climatisé, été pas trop chaud, bureau et terrasse rénovés, show de McCartney sur les Plaines, soupers avec des amis qu'il fait bon retrouver, etc... Je sais tout cela. Mais je ne peux m'empêcher de vouloir que ces vacances s'étirent jusqu'à l'infini. Je commence lundi. Il me reste 2 petits jours. Lundi, je serai sur le boulevard St-Joseph à me demander si j'arriverai à temps. Lundi, je serai dans mon nouveau bureau, à souhaiter que la semaine passe vite. Lundi, je redeviendrai ce pourquoi j'ai étudié de si longues années: une psy/prof/animatrice, etc. Entendons-nous, je ne serais pas capable d'être sans-emploi. Je déprimerais et

Dormez, Ingrid

Lu dans le Guardian d'aujourd'hui: But yesterday she (Betancourt) admitted post-release euphoria was beginning to give way to exhaustion. "I know that it's like the roaring of the waves, I know it's coming and it's getting closer, I know that it's time for me to just stop. I don't want to be submerged by depression." Il y a 6 jours, Ingrid Betancourt était attachée à un arbre. Hier, je l'ai vu parler à Larry King, à CNN. Elle me semblait épuisée, mais elle souriait. Ça doit faire sourire de sentir la liberté qui s'installe tranquillement en soi et autour de soi. J'imagine qu'on veut crier notre bonheur au monde, lorsqu'on est enfin libre, après avoir vécu dans la terreur et la barbarie. Si Ingrid était mon amie, je l'amènerais au Maine. Ou en Croatie. Je regarderais avec elle le bleu de la mer et je la laisserais dormir longtemps, tranquille. Loin des cameras, loin de la politique, loin de sa vie d'otage. Nous mangerions

C'est à ton tour de te laisser parler d'amour

D'habitude, je reste plutôt de glace face aux caprices de la météo. Alors que le Québec entier semble s'émouvoir des trop nombreuses chutes de pluie estivales, moi je m'en réjouis. Je me dis qu'une petite pluie n'a jamais fait de mal à personne. Elle ne fait que donner aux travailleurs une bonne raison de se réjouir de ne pas être en vacances et aux vacanciers, une bonne excuse pour ne pas avoir à faire du plein-air et plutôt rester en dedans pour écouter "The View", "Regis and Kelly" en reprise ou "Des kiwis et des hommes". Hier, je ne voulais pas qu'il pleuve. Et je n'ai pas été déçue. Il faisait un soleil resplendissant. Il ne faisait pas trop chaud. Un petit vent venait balayer le fond de l'air humide typiquement outaouais. Il n'aurait pas fallu qu'il pleuve, parce que cela aurait assombri le "surprise party" de l'une des personnes les plus lumineuses que j'ai la chance de connaître. Elle se no

Québec et moi

Je suis en vacances aujourd'hui. J'aurais pu décider de prendre le volant de ma nouvelle Yaris et me diriger vers Québec, qui fête son 400ième anniversaire. Je n'en ferai rien. Encore plus, je n'ai aucune envie de partager avec Jean Charest, Stephen Harper et Ségolène Royal, mon amour de la ville fondée par Champlain en 1608. Pourtant, Dieu sait que j'aime cette ville. Peut-être que je l'aime trop, justement, pour vouloir la partager avec toutes ces armées de dignitaires, d'artistes et de visiteurs ordinaires qui fouleront le sol des Plaines, de la terrasse Dufferin et de la Rue Saint-Jean, au cours des prochaines semaines. Pour moi, Québec, ce n'est pas une cérémonie pompeuse où l'on essaie de passer sous silence des années de querelles plus ou moins agressives. Le Québec que j'aime, je sais exactement où il se trouve. Il est sur la rue Couillard, dans un petit café nommé Temporel,un mardi après-midi de janvier, quand il fait trop froid pour ma

Les interrogations d'une voyageuse en fin de parcours

De jeunes backpackers venant d'Amsterdam sont a cote de moi et parlent avec un jeune Canadien de voyages et d'aventures. Ils ont 19 ou 20 ans, pas plus. Leur idee de ce qu'est un voyage reussi differe passablement de l'idee que je me fait d'une telle experience. Il parait, selon les dires de mon voisin (emule blanc de Bob Marley) qu'il faut vivre et profiter du moment present. Rencontrer des gens, changer d'itineraire et profiter de sa liberte. Le Canadien devait aller en Suisse, il pleuvait, il a change d'idee et s'est ramasse ici, a Copenhague. Maintenant, il pense aller a Amsterdam et cherche des auberges. Le hollandais lui suggere d'aller au Bulldog hostel, une auberge situee au centre-ville et proposant champignons et chambres aux couleurs psychedeliques a ses clients qui doivent etre plus geles les uns que les autres. Comme dirait Madame Brossard: "Je crois rever". Si j'ai appris quelque chose de ce voyage, c'est que le vo

Fatiguee...

Je suis fatiguee de voyager. Je ne pensais jamais dire cela de ma vie. Encore moins l'ecrire. Tout me parait lourd. Il parait que Copenhague est l'une des plus belles villes du monde. Je n'ai d'energie que pour rever de regarder la version cinoche de Sex and the City, en mangeant du pop corn, a l'air climatise. Je suis fatiguee de: Porter mon sac a dos. Meme si je transporte de moins en moins de choses, il me semble de plus en plus lourd. Allez comprendre. Dormir dans des auberges de jeunesse. Dormir dans des chambres qui donnent sur des cours interieures ou l'echo transporte la voix de jeunes et moins jeunes gens qui ne s'imaginent pas que la nuit, parfois, peut servir a dormir Manger au resto, parce que l'auberge, reservee il y a 2 mois, n'est pas encore prete a recevoir des visiteurs qui n'ont pas les moyens de manger au resto a tous les repas. Faire mon lavage dans des lieux situes au coeur de la plaque tournante du commerce florissant de la

Give peace a chance

Apres avoir reflechi au sujet de l'argent, voila que je m'interroge au sujet d'une autre grande preoccupation mondiale: la paix. Celle avec un grand P: l'absence de conflits et de menace de destruction. Pourquoi cette reflexion? J'ai visite aujourd'hui le centre Nobel pour la paix, a Oslo. Depuis le debut du 20ieme siecle, le prix est remis en grandes pompes, a l'hotel de ville. Les desirs de Nobel, tels qu'exprimes dans le testament de l'inventeur de la dynamite, sont respectes en honorant une personne ou une organisation qui s'est distinguee par son exceptionnelle quete de la paix entre les personnes ou entre les peuples. Des heures de travail acharne, de l'argent et de l'energie creatrice sont consacres dans le but de refaire un edifice fragile. A l'entree du Centre est construit un immense chateau de cartes. La paix mondiale pourrait se comparer a un tel chateau que des gens reconstuisent patiemment, apres que d'autres ames vi

Vie chere et chere vie

Je me rappelle qu'en France, en octobre, on parlait beaucoup de la vie chere. Sarko promettait toutes sortes de choses pour reduire l'inflation et permettre aux gens de consommer en paix. Qui parle de vie chere sans avoir visite les pays scandinaves (surtout la Norvege) ne sait pas ce qu'il dit. Quelques exemples (je fais la conversion en $ canadiens, desoles pour les amis etrangers qui me lisent): Un cafe filtre et une tablette de chocolat? 7$ Un Macdo pour 2? 30$ Une bouteille d'eau minerale a l'epicerie? 4$ Un voyage en train de Flåm a Oslo (environ 5h)? 170$ Une chambre double, dans une auberge de jeunesse? 110$ Et je pourrais continuer ainsi des heures et des heures. Heureusement, il y a mes amies "marge de credit" et "carte Visa" qui viennent a la rescousse, car je n'y arriverais pas. C'est la premiere fois du voyage que je me sens ainsi. Je vis au dessus de mes moyens en me faisont des lunches et en ne m'achetant aucun souvenir

Heureuse d'un printemps

Si vous avez le vague a l'ame et que vous avez les moyens de vous exiler la ou la vie est a la fois douce et chere, je vous recommande vivement de visiter Stockholm a la mi-mai alors que les cerisiers japonais sont en fleurs et que les touristes n'ont pas encore envahi une des plus belles capitales europeenne que j'ai eu la chance de visiter. A quoi se resume l'amour d'une ville comme Stockholm? Difficile a decrire. C'est comme un coup de foudre amoureux. Je marche dans la cite et je m'imagine rester ici pour longtemps, a photographier les fleurs qui dansent au vent et des vieux edifices peints de couleurs chaudes: l'ocre et l'ambre dominent. Pour rechauffer un peu les coeurs glaces par le sombre hiver suedois, j'imagine. Je marche dans les rues et je m'imagine tous ces gagnants de prix Nobel qui ont aussi vu leur coeur s'emerveiller devant cette cite aussi gracieuse que branchee. Sans vraiment croire que cela pourrait m'arriver un jo

Guerre et paix

Je n`ai pas lu la brique de Tolstoi, mais je me permets d`emprunter au genie russe le titre de cette seule et unique entree ecrite en direct de Croatie. Je savais que le pays que je visitais avait un passe trouble. J`ai meme fait un travail sur le sujet dans mon cours de politique internationale, au CEGEP. Pourtant, en marchant dans la magnifique et poetique Dubrovnik, je me suis laissee berner par le bleu cobalt de la mer et l`architecture baroque de la vieille ville. J`ai bu tranquillement des cappucinos, mange des moules en buvant un excellent rouge, me suis sentie bien, totalement en paix. Le summum de mon bonheur a ete atteint en marchant sur la muraille de Dubrovnik. Les toits de tuile contrastaient parfaitement avec le ciel bleu. Les orangers et citronniers etaient en harmonie totale avec l`azur de l`Adriatique. A poet could not but be gay *dans le sens d`heureux!* aurait dit Wordsworth, devant un tel spectacle. Cabrel lui, aurait chante La vie me donne ce que j`attend d`elle

Chinoiseries

Je suis revenue de la Chine depuis quelques jours. J'y ai passé 2 semaines. Ce n'est évidemment pas suffisant pour saisir ce pays a la fois immense et complexe. Pendant que nous voguions sur la riviere Yangtze et escaladions (avec grande peine, puis énorme satisfaction, dans mon cas) les marches de la Grande Muraille, des gens se faisaient matraquer, a Lhasa, au Tibet. Si nous avions été dans n'importe quel autre pays au monde, nous aurions été bombardés d'infos. Pas en Chine. Nous avions seulement droit a une maigre pitance de propagande savamment contrôlée par l'Etat chinois. Je suis dépendante des medias. A la fin de mes 2 semaines chinoises, je n'étais tout simplement plus capable de lire des infos completement subjectives. Dans le seul ˝journal˝ rédigé dans la langue de Shakespeare, le China Daily, on compare les medias occidentaux a la machine propagandiste hitlerienne et le dalai lama est presenté sous des traits démoniaques. Et on ne peut meme pas se rab

Une histoire de filles

Le 8 mars approche. Malgre mon cote feministe j'ai tendance, au Canada, a trouver cette journee vaguement anachronique. En tant que femme je me sens respectee et valorisee, en Amerique du Nord. Bien sur, nous n'avons pas encore la parite salariale et peu des notres sont au pouvoir, mais nous sommes quand meme ecoutees et notre voix est signifiante. Cette annee, j'ai le gout de celebrer le 8 mars, car le monde dans lequel je voyage a besoin de continuer a accorder une plus grande place aux filles. Deux faits m'ont particulierement touchee, depuis le debut de mon periple asiatique. En Inde, je lis dans le journal que les femmes devront dorenavant occuper 33% des sieges du gouvernement. Je m'en rejouis pour 2 secondes jusqu'a temps que je vois que la photo illustrant l'evenement nous montre 5 hommes tous fiers de leur coup. Pas une femme n'est presente. Le symbole est beau, le chiffre est attrayant, mais la femme reste encore dans l'ombre, oubliee, con

Que la paix soit avec vous

C'est en me promenant a moto (comme passagere, heureusement pour moi et pour la population locale) sur d'etroites routes traversant des champs de riz pres de Hue que je suis tombee en extase devant ce pays que l'on nomme Vietnam. Avant ce voyage, je n'avais vu le pays qu'a travers la lentille de realisateurs americains. Je savais la souffrance des familles cruellement delogees de leur pauvre demeure par d'immenses GI americains. Je connaissais la douleur du choc post-traumatique vecu par nombre de veterans americains. J'avais entendu dire que de nombreuses manifs reclamaient la paix pour ce petit pays qui se battaient contre son immense et richissisime envahisseur. Ma tete avait plus ou moins bien enregistre ces informations. Mais c'est a moto, presque toute seule et entoure d'un vert eternel que j'ai ressenti la profonde paix que le Vietnam degage maintenant. Les manifestants n'ont pas chante "Give Peace a Chance" en vain. Aujourd

Sabaai dii (bonjour) du Laos

Avant de debuter ce voyage, je n'avais aucune idee de ce que pouvait representer ce petit pays que l'on nomme Laos. En fait, les quelques impressions que j'en avais etaient plutot negatives. Je savais vaguement que le territoire avait ete le theatre de nombreuses guerres, mais je ne savais pas trop comment celles-ci s'etaient deroulees et j'imaginais un peuple meurtri d'enfants chetifs et d'hommes tristes et desoeuvres. Je n'en sais pas vraiment plus au sujet de l'histoire politique laotienne. Ne connais pas trop son actualite non plus. Ce que je sens, c'est que ce pays est le plus relaxe et le plus pacifique que j'aie pu visiter dans ma vie. C'est en me promenant dans le Night Market de la magnifique Luang Prabang que je me suis dit que c'etait la premiere fois de ma vie que j'avais la chance de me promener dans un marche ou les gens murmurent et ou les vendeurs mangent sereinement leur plat de nouilles en buvant lentement leur