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Messages

Affichage des messages du décembre, 2013

Noël bleu

À la Gaulette, le petit village où nous demeurons jusqu'à demain, il n'y a pas grand chose: quelques snacks, une cabane de pêcheurs, une école, une petite bibliothèque. Le plus grand commerce est, de loin, une belle épicerie. On y trouve de tout: du fromage Caprice des dieux, des Tim Tam, du Bordeaux, du sirop d'érable, des chips Tyrrels, autant que de sublimes ananas et du délectable café de l'Ile. J'y suis allée à peu près tous les jours depuis notre arrivée. C'est devenu mon Métro Limbour. Comme dans toute bonne épicerie, de la musique y joue un peu trop fort. Cette semaine, soit des grands succès des années 80 ou du hip hop se faisaient entendre: rien de trop dépaysant. Je suis allée y faire ma visite quotidienne hier. En arrivant dans le stationnement, j'entends "Let it snow, let it snow, let it snow", après c'est "Vive le vent", puis toutes sortes de chansons faisant, l'une après l'autre, l'apologie de l'hiver

Ralentir

Je voulais faire ma sérieuse et vous trouver une définition du slow travel. Je me disais que ça ferait plus crédible de parler de cette façon de voyager en commençant par citer ce qu'en pensent les spécialistes de la question. Quand je suis venue pour googler le terme, le réseau du Rusty Pelican, auberge où nous demeurons, s'est mis à ralentir. J'ai pris ça comme un message. Je suis à l'Ile Maurice, en plein milieu de l'océan Indien. Je ne peux me dépêcher à trouver ce que ça veut dire que de voyager lentement. Vous googlerez le terme vous-mêmes, donc. Moi, je me contenterai de vous parler de ma vision du voyage au ralenti. Lors de notre précédent périple, en 2007-2008, nous avons commencé l'année en lion. Allemagne, République tchèque, Pologne, Autriche, Slovaquie, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, tout cela en deux mois et demi. Je me souviens que notre rythme était haletant. Je me souviens aussi que, le 19 octobre 2007, je me suis cassé la cheville en descenda

Chronique d'aéroport #3 - On passe à l'Ouest!

Je prendrai aujourd'hui l'avion pour Perth, en provenance de Cairns, une petite ville de l'est de l'Australie. Le vol, d'une durée de cinq heures, m'amènera à l'extrémité ouest du pays que je visite depuis près d'un mois. Ce vol est symbolique, car pour la première fois depuis un bon bout de temps je me rapproche, géographiquement du moins, de chez moi. Nous en avons pris des avions, depuis notre départ. De l'Islande à la Russie, de la Russie à l'Écosse, de l'Angleterre à l'Inde, de l'Inde à la Thaïlande, de Singapour à l'Indonésie et de l'Indonésie à l'Australie, nous avons volé en nous éloignant de plus en plus du Canada. Nous avons aussi volé en Australie, de Melbourne à Sydney, puis avons fait un road trip jusqu'au nord du Queensland. Toujours de plus en plus loin. Toujours de plus en plus proche du bout du monde. Nous partons vers Perth dans quelques heures puis nous nous dirigerons vers l'Ile Maurice, d

Down Under

Enfant, je rêvais de visiter trois lieux: la Californie (pour y rencontrer des vedettes), la Suisse (pour skier dans ses montagnes) et l'Australie (pour le bleu de ses eaux et pour me rendre au bout du monde). Voilà, c'est fait. J'ai mis les pieds dans chaque région composant mon "top 3". Je me rends compte, en voyageant, que je possèdais très souvent, à priori, une vision très stéréotypée des lieux. Durant mon séjour à Hollywood, par exemple, je n'ai vu ni vedette ni n'ai ressenti le glamour associé à cet endroit mythique. C'est triste, commercial et cheap, Hollywood. Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais et la groopie que je suis en a gardé un souvenir amer. Je m'attendais à retrouver en Australie un Canada tropical avec des plages et des oiseaux exotiques. Je pensais que je me retrouverais chez nous ailleurs. J'avais de ce pays une image tirée d'une carte postale. Mais d'où cette perception venait-elle? Comme tout