Comme vous le savez, rentrer veut dire entrer de nouveau. Je dis, depuis quelques années, que je n'aime pas la rentrée. Trop de choses à réintégrer de nouveau. Les horaires stricts, les pannes d'inspiration de lunch le matin, l'insomnie qui revient, la régularité de la vie "normale" qui prend la place de la douce folie estivale. Nouvelle entrée, non pas dans un monde mystérieux à explorer mais plutôt retour vers le familier, le routinier. Dans ma tête, du moins.
Jeune, j'aimais la rentrée et ses odeurs de cahiers Canada et de Prismacolors si
neufs que je ne voulais pas les user, pas tout de suite...J'aimais la sécurité des listes précises de fourniture scolaires à se procurer. J'aimais me promener dans la petite papeterie du Carrefour d'Argenteuil à la recherche du parfait stylo mauve, de la nouvelle sorte d'efface qui sent les fraises, du coffre à crayons assez gros pour contenir toutes mes bebelles de petite fille trop tranquille. J'aimais mon nouveau linge, le vent de septembre et les cahiers d'exercices à remplir, éventuellement.
Septembre, c'était aussi le début des téléromans qui arrivaient à point, après une saison à ne regarder que The Price is Right et les fabuleux films de Jerry Lewis peuplant les éditions de Ciné-quiz. Enfin, Marisol, Une vie, Terre Humaine, Le temps d'une paix et La croisière s'amuse revenaient me faire rêver et pleurer (Ah Luis de Cespédès, Ah Léo Illial!).
Maintenant, les choses ont un peu changé. Pourtant, mes téléromans (Rumeurs, Scrubs) reviennent bientôt et je suis allée au Bureau en gros m'acheter un nouveau cahier Five Stars bleu et des Post-it pastels. Je me suis trouvée de la musique (Cold Play, Moby, Radio-Can) à écouter au bureau, des bonbons Cadbury au chocolat, des Altoids pour l'auto, du thé Chaï à déguster en fin d'après-midi. Je me suis même achetée une nouvelle tasse en spécial au Zellers pour boire mon café. Côté matériel, je suis prête!
Plus important encore, j'ai le goût d'enseigner et j'ai la chance de travailler avec des collègues qui me font sourire. Qu'est-ce qui ne va pas, alors ? C'est comme si je n'avais pas le goût de rentrer dans le rang, après une saison passée à voguer dans tous les sens, à la recherche de l'eau la plus bleue et du pré le plus vert.
Lorsque je dis que je n'aime pas la rentrée, je subis celle-ci. Je veux prendre ma rentrée en mains. Je suis libre de me plaindre. Je suis aussi libre de ne rien faire à ma job, en m'y sentant enfermée. Je peux choisir de me calmer les nerfs, de respirer, de rentrer en faisant bien ma job et en prenant soin de moi. Pas facile...
Rentrer comment? Rentrer dans un nouveau mode de pensée et d'action. Quoi de neuf? Je ne le sais pas encore, ma rentrée va me l'enseigner.
Et vous? Si vous êtes en vacances, répondez-moi plus tard. Si vous êtes rentrés, parlez-moi de votre retour. Je veux savoir si pour vous, la rentrée , c'est un nouveau Woody Allen, le retour des chandails de laine aux couleurs d'automne (même s'il fait encore 32 degrés) ou un supplice à endurer en fermant les yeux et en retenant sa respiration en attendant que ça passe.
Bonne rentrée!
Commentaires
Je t'en souhaite une très belle...et pas trop longue!
J'ai hâte de retourner au travail et de travailler par progamme!
Claude
Je doir avouer que pour moi la rentrée est un moment bénéfique. Habitant à la campagne (dans le sens de habitant) les journée d'été sont remplie de moment de solitude où mon nombril est trop petie pour me satisfaire...
J'ai un besoin de socialisation qui me fait être heureux de revoir les étudiants à l'automne. En fait, ceux-ci me sauvent d'une légère dépression. Je vois la rentrée comme une bénédiction à chaque année.
Si j'avais à trouver un titre de chanson pour décrire la sensation du retour en classe je ne le ferais même pas tellement l'exercice est puéril...
Claude
Claude
Au moins Michaëlle Jean ne doit pas parler la langue de bois.
Claude
Une chanson sur la rentrée n'est pas, selon moi, un exercice puéril. C'est plutôt une façon de dédramatiser cette rentrée qui me fait trop peur pour rien. Si t'as de l'inspiration (et je sais que tu es capable d'en avoir), ne te censure pas...
Rappelle-toi plutôt "Je serai..." Tu connais la suite. Une oeuvre d'art.
Voilà:
"Je serai ton sairien,
Tu ne seras pas le mien,
Je serai ton vaurien,
Tu partiras demain..."
(à chanter sur un air)
Collègue non identifié
Vive Montréal! Je te comprends (et t'envie même un peu) d'aller vivre dans cette ville aussi fascinante! J'espère que tu profites bien de ton voyage
Message pour Sly,
Oui, je comprends le feeling "j'ai le goût de me faire de la gelée de pommes et de m'acheter un beau jumper". J'aimerais tellement ainsi me sentir comme ça. Quand la première semaine de cours sera passée, on va se payer une sortie de la rentrée!
Je veux juste te donner des indices pour le collègue non identifié.
1) Je suis un collègue
2) Je ne suis pas identifié
3) Je suis le suel de l'école à parler de conservation d'énergie
4) Je ne parle pas la langue de bois (mais je connais la définition)
Collègue non identifié