Je n'ai pas écrit dans ce blogue depuis janvier. Allez savoir pourquoi. Ce n'est pas que ma vie manquait de source d'inspiration. Au contraire.
Plutôt que de perdre mon temps à vous dire ce qui m'a empêché d'écrire, j'aimerais plutôt vous dire ce qui me redonne le goût d'écrire: un livre. Un très bon livre.
Ça fait longtemps que ça ne m'est pas arrivé. Je suis consumée. Je voudrais passer mon temps à éplucher les pages de la brique. Je suis subjuguée. Pourtant, des bons livres, j'en ai lus depuis les derniers mois. Rien comme ça.
Le livre s'appelle Admission. Il est en anglais seulement, mais sera peut-être un jour traduit, je n'en sais rien. Il y a Portia, qui est agente d'admission à Princeton. Il y a les profs, les futurs élèves, les parents, la direction. Il y a surtout cette femme de mon âge qui se remet en question, qui a le coeur brisé, qui ne sait plus. Il y en a des tonnes de livres sur des femmes approchant 40 ans. Je sais, j'en ai lu plusieurs. Depuis Eat, Pray, Love, c'est la mode. Que dis-je, depuis Jane Austen, depuis Virginia Woolfe, c'est la mode. J'ai de la difficulté à dire pourquoi ce livre m'attire plus que les dizaines d'autres du genre que j'ai lus. Tout ce que je sais, c'est que j'ai lu jusqu'à 2h AM hier, et que je ferai probablement la même chose cette nuit.
J'ai vu, en me promenant à Ottawa, lundi, dans la vitrine de la chic Librairie du Soleil, un sac où il était inscrit: "L'été, je ne bronze pas, je lis". Ce leitmotiv me convient parfaitement.
Si pour certains, l'été c'est fait pour jouer, pour moi, l'été, c'est fait pour lire. Mais pas lire n'importe quoi. Ce qui est bien de l'été, c'est que je peux passer des heures normalement productives à m'enfoncer dans un bon gros livre que j'ai le loisir de lire en 2 ou 3 jours, alors que durant le reste de l'année, je devrais prendre 2 ou 3 semaines afin d'arriver au même résultat.
Le lien au livre est tout à fait différent. En vacances, je m'attache aux personnages alors que le reste du temps, il restent de lointaines connaissances que je retrouve alors que je suis trop fatiguée pour réellement apprendre à les connaître. Portia, en ce moment, est mon amie. Je veux savoir ce qui lui arrivera, comme je voulais savoir ce qu'il arriverait à Felicia et Frisco, dans le General Hospital de mon adolescence. Je m'identifie à elle. Je veux son bien et comprends sa douleur. J'essaie de prédire son sort et suis triste d'apprendre que j'avais raison en songeant au pire. Je suis agente d'admission à Princeton par procuration. Je marche dans les allées de l'institution légendaire par un soir de décembre frisquet. Je voyage en Nouvelle-Angleterre pour rencontrer les jeunes les plus brillants d'Amérique. Je bois du vin avec des profs de la faculté d'anglais. Calée dans mon divan, je voyage. Et ça ne m'a pas coûté 30$...
Bien choisir ses livres est donc, encore plus l'été que n'importe quand durant l'année, aussi important que de bien choisir ses amis. Mieux vaut lire un vieux People ou un journal qu'un mauvais livre. La vie est trop courte. L'été file. Je sais aussi que, comme pour les amis, tomber sur un bon livre relève de la chance. Je vous souhaite cette chance.
Si vous le désirez, partagez-moi votre coup de coeur littéraire estival. Mon livre sera fini dans 200 pages et j'aurai besoin d'autre chose bientôt.
Sur ce, je m'en retourne étudier des dossiers en vue de la prochaine rentrée de Princeton. Ce sera passionnant.
Commentaires
Ce que j'aime de ces romans,l'écriture. Des phrases courtes, simples, on se croirait vraiment dans la tête du personnage. On comprend sa façon de voir les choses, autant la folie pour une que la petite enfance pour l'autre. Je crois bien que tu aimerais!
Au plaisir de te revoir,
Emmanuelle St-Jean.
P-S: Tu écris vraiment bien Caro, tu devrais tenter ta chance et écrire un roman sur les fabuleux étudiants d'un CEGEP privé en Outaouais!!!
J'ai lu le premier MacDonald, il y a quelques années, mais je n'ai pas lu le deuxième. Merci de la suggestion et bonne fin d'été!
Caro