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Se googler


Ça fait longtemps que je n'ai pas écrit et je ne me sentais pas capable d'écrire sur les sujets évidents qui meublent ma vie: la rentrée scolaire, ma fascination pour Kent Nagano, mon récent voyage à New York (3 mots: I LOOOOOVE New York), le 11 septembre et le temps des pommes que je vais de toute évidence manquer, encore une fois, cette année.

Je voulais juste vous donner un petit signe de vie. Juste vous dire que je suis ici, que je suis présente sur cette immense toile, tissée à chaque jour des écrits et des images de toutes sortes d'êtres écrivant sur ce qui les fait vivre (et sur d'autres choses moins belles, bien sûr!) .

Ce blogue me permet d'exister sur la toile car, sinon, je n'y suis pas vraiment présente. C'est ce que j'ai réalisé, ce soir, encore une fois. Comment? Il m'arrive, environ une fois par deux mois, de googler mon nom.

Il y a une fille qui porte mon nom et qui est une haute dirigeante du CRTC et une autre de mes congénères vient d'avoir son diplôme (avec mention à la liste du doyen) de médecine à l'Ude M. Une chance qu'elles sont là ces Caros car, sinon, notre nom ferait dur...Qu'est-ce qu'il y a sur moi? Une petite notice disant que j'ai collaboré à adapter un livre et une mention sur le site de Voir, car j'ai écrit une fois à Richard Martineau pour lui parler des bonnes places à visiter à San Francisco. Voilà le résumé de mon existence googlesque. C'est bien mince, je trouve. Pourtant, j'ai fait pas mal de trucs dans ma vie: enseigné, voyagé, aimé, ri, écrit... Malgré tout, mon existence sur la toile se résume à deux petites notices. C'est décevant un peu, je trouve. Je ne dois pas tomber dans le piège psychologique qui consisterait à me dire que j'existe peu car je suis peu présente sur la Toile, je le sais. Je vous dirais qu'en ces temps de doutes et de questionnement existenciel que représente invariablement pour moi la rentrée scolaire, il est tentant pour moi d'opérer un tel raisonnement fallacieux.

En ces temps de recherche intérieure, je devrais essayer de me trouver autrement qu'en me googlant. Surtout qu'en googlant plusieurs de mes amis, je constate qu'ils ont une présence virtuelle beaucoup plus élaborée que la mienne. Ils existent sur la toile par leurs publications, leurs accomplissements, leur participation à des comités (sans doute ennuyeux mais au moins l'histoire virtuelle retiendra leurs participation à ceux-ci!). Oui, je l'avoue, je souffre de status anxiety et me googler et googler mes amis n'aide aucunement ma cause.

Que faire alors? Retrouver ce bon vieux blogue qui accueille ce que j'ai à dire, même si je suis presque absente de la grande toile. Si ma petite maille est jolie, peut-être deviendra-t-elle un jour plus grande...

Vous, vous googlez-vous? Et si oui, qu'est-ce que ça donne?

En passant, le temps des pommes, c'est jusqu'à quand, selon vous?

Commentaires

Anonyme a dit…
moi je pense que pour la MacIntosh, on est bon jusqu'à la fin septembre...
En me googlant, j'ai découvert qu'il y a une illustre Sylvie St-JAcques agente d'immeuble pour Remax et une autre qui fait de la recherche à l'université Laval...
Anonyme a dit…
Salut Caro! C'est la première fois que j'ai la chance d'écrire sur ton blogue et j'avoue que c'est palpitant de se googler, surtout du haut de l'immeuble à bureaux, dans lequel je travail d'arrache pied afin de bien servir les ''Canadiens et Canadiennes'' !!! Un grand designer de fourrure de la région de Montréal et le propriétaire d'une entreprise de communication internet partage le plus beau nom de la planète!!

Pour les pommes, moi j'y vais dimanche après mon travail de psycho.

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