Je suis partie de chez moi depuis un peu plus de trois mois. Depuis la fin mai, je n'ai pas enseigné, rien corrigé et rien rédigé (à part ce blogue et des statuts Facebook). Je n'ai pas travaillé depuis belle lurette et pourtant je me sens en vacances aujourd'hui, pour la première fois depuis bien longtemps.
Pourquoi? Parce qu'avant de partir, il y avait 1000 trucs à préparer et que, une fois partie, il y avait des bouts stressants du voyage qui s'en venaient et qui m'empêchaient de dormir sur mes deux oreilles. J'avais peur de la froideur russe, de la chaleur indienne, de la malaria, de la dengue et de tous ces fléaux présents en Asie. Pour un bon moment, j'étais donc en voyage, mais pas encore en vacances. Il y a un monde entre ces deux mots, je le réalise pleinement aujourd'hui, attablée devant un succulent latte (un des meilleurs de Melbourne, il parait) au café Espresso 95, dans mon coin d'adoption pour la semaine: le quartier St-Kilda, sorte d'Annex, de Plateau ou de Glebe de la très belle ville de Melbourne.
Je vous entends vous scandaliser: "Elle est en Thailande et nage dans de l'eau d'un bleu aqua paradisiaque et n'est même pas capable de se sentir en vacances: elle a un problème, celle-là!" Oui, c'est la réalité. Phi Phi Island, c'est magique, mais ce n'est pas facile. Il y a, entre autres, des oursins qui se promènent près des coraux et j'ai une phobie extrême de ces malifiques bibittes depuis que l'une d'entre elles m'a piquée, lors d'un voyage en Grèce avec mes élèves, en 2005. Je suis très contente de mes photos, mais je ne peux pas dire que j'ai relaxé, durant cette journée, car mes gougounes n'arrêtaient pas de s'enfuir de mes pieds et j'avais une peur bleue de me faire piquer.
Je vous l'ai déjà dit (durant un voyage de 10 mois et demi, on a le droit de se répéter un peu, non?), j'ai besoin, pour me reposer, de retrouver ce qui m'est familier, ce que j'aime chez moi, tout en étant ailleurs. Melbourne, c'est parfait pour cela. Je n'ai jamais été si loin de chez moi et, pourtant, je me sens comme si j'étais à Montréal, Toronto ou Ottawa, la fin de semaine. Nous sommes assis dans un beau petit café, j'écoute du Arcade Fire et du Bon Iver et j'écris. Oui, c'est comme si j'étais chez moi, sans la correction et la préparation de cours. Je suis en vacances et je respire. Ça fait du bien.
Vous pouvez vous demander "Pourquoi ne passe-t-elle pas un an en Europe, en Australie ou à San Francisco, si c'est la facilité qu'elle recherche?" Excellente question. Le défi que représente l'Asie m'attire, c'est certain. Je n'aurais pas dit la même chose avant d'y mettre les pieds pour la première fois, en 2008. L'Inde et l'Asie du sud-est ne sont pas toujours faciles à visiter, mais ces régions offrent de belles récompenses aux voyageurs qui s'y attardent. Les couleurs y sont vibrantes (ah, ces rizières!) et les gens, extrêmement accueillants et généreux. Après une marche à la chaleur, quel bonheur de se faire dire "Welcome to Mysore" ou "Welcome to Penang". Il fait toujours chaud, mais le sourire des gens est si rafraichissant qu'on en vient à oublier le climat. Les paysages sont à couper le souffle, également. Je suis donc très contente d'avoir surmonté mes peurs et d'être restée en Asie, mais je peux dire aussi que je suis soulagée d'être en Australie, pour un peu plus d'un mois.
Je pense aussi que, ce qui fait du bien, c'est de me retrouver ici après avoir vécu le chaos de l'Inde, le mauvais café de la Thaïlande et la chaleur accablante de l'Indonésie. C'est parce que j'ai eu très chaud pendant deux mois que je peux réellement apprécier la magnifique fraicheur du bord de mer de Melbourne, où nous avons marché ce matin, sous une pluie fine, joyeusement emmitouflés dans nos polars et impers qui n'étaient pas sortis de nos sacs depuis Londres, en septembre. Et si je buvais un latte exquis chaque matin, est-ce que j'apprécierais autant celui-ci que lorsque j'ai été deux mois sans en boire? Je ne crois pas.
Pas trop d'exotisme pour moi pour les prochains jours, donc. Juste la belle familiarité d'un quotidien facile et simple. Un verre d'eau minérale, de bonnes confitures le matin, du chocolat noir, du cheddar, du jazz à la radio, une douillette propre et confortable, un verre de cabernet sauvignon accompagnant du porc, de la salade et des patates. Je pourrais continuer cette liste longtemps, mais je crois que vous avez compris.
C'est quand même différent de chez nous, l'Australie. L'accent n'est pas toujours facile à comprendre et il fera chaud à certains endroits, car ce printemps sera suivi de l'été qui commence durant le temps des Fêtes. Mais, fondamentalement, c'est incroyablement semblable à chez nous. Les gens sont sympathiques et organisés, les choses fonctionnent, les rues sont propres, les batiments bien entretenus et les tasses rouges de Noël sont sorties chez Starbucks...
Ça me fera du bien, cette dose de confort, car je ferai 45 jours de camping en Afrique, début 2014! Et, oui, chaleur et malaria seront de retour. Je serai prête, cette fois-ci. Je serai reposée, moins stressée et je vais investir et m'acheter de meilleures sandales, pour pouvoir nager sans craindre de me faire piquer par des oursins! Ils ne me feront plus peur, ceux-là.
Pourquoi? Parce qu'avant de partir, il y avait 1000 trucs à préparer et que, une fois partie, il y avait des bouts stressants du voyage qui s'en venaient et qui m'empêchaient de dormir sur mes deux oreilles. J'avais peur de la froideur russe, de la chaleur indienne, de la malaria, de la dengue et de tous ces fléaux présents en Asie. Pour un bon moment, j'étais donc en voyage, mais pas encore en vacances. Il y a un monde entre ces deux mots, je le réalise pleinement aujourd'hui, attablée devant un succulent latte (un des meilleurs de Melbourne, il parait) au café Espresso 95, dans mon coin d'adoption pour la semaine: le quartier St-Kilda, sorte d'Annex, de Plateau ou de Glebe de la très belle ville de Melbourne.
Je vous entends vous scandaliser: "Elle est en Thailande et nage dans de l'eau d'un bleu aqua paradisiaque et n'est même pas capable de se sentir en vacances: elle a un problème, celle-là!" Oui, c'est la réalité. Phi Phi Island, c'est magique, mais ce n'est pas facile. Il y a, entre autres, des oursins qui se promènent près des coraux et j'ai une phobie extrême de ces malifiques bibittes depuis que l'une d'entre elles m'a piquée, lors d'un voyage en Grèce avec mes élèves, en 2005. Je suis très contente de mes photos, mais je ne peux pas dire que j'ai relaxé, durant cette journée, car mes gougounes n'arrêtaient pas de s'enfuir de mes pieds et j'avais une peur bleue de me faire piquer.
Je vous l'ai déjà dit (durant un voyage de 10 mois et demi, on a le droit de se répéter un peu, non?), j'ai besoin, pour me reposer, de retrouver ce qui m'est familier, ce que j'aime chez moi, tout en étant ailleurs. Melbourne, c'est parfait pour cela. Je n'ai jamais été si loin de chez moi et, pourtant, je me sens comme si j'étais à Montréal, Toronto ou Ottawa, la fin de semaine. Nous sommes assis dans un beau petit café, j'écoute du Arcade Fire et du Bon Iver et j'écris. Oui, c'est comme si j'étais chez moi, sans la correction et la préparation de cours. Je suis en vacances et je respire. Ça fait du bien.
Vous pouvez vous demander "Pourquoi ne passe-t-elle pas un an en Europe, en Australie ou à San Francisco, si c'est la facilité qu'elle recherche?" Excellente question. Le défi que représente l'Asie m'attire, c'est certain. Je n'aurais pas dit la même chose avant d'y mettre les pieds pour la première fois, en 2008. L'Inde et l'Asie du sud-est ne sont pas toujours faciles à visiter, mais ces régions offrent de belles récompenses aux voyageurs qui s'y attardent. Les couleurs y sont vibrantes (ah, ces rizières!) et les gens, extrêmement accueillants et généreux. Après une marche à la chaleur, quel bonheur de se faire dire "Welcome to Mysore" ou "Welcome to Penang". Il fait toujours chaud, mais le sourire des gens est si rafraichissant qu'on en vient à oublier le climat. Les paysages sont à couper le souffle, également. Je suis donc très contente d'avoir surmonté mes peurs et d'être restée en Asie, mais je peux dire aussi que je suis soulagée d'être en Australie, pour un peu plus d'un mois.
Je pense aussi que, ce qui fait du bien, c'est de me retrouver ici après avoir vécu le chaos de l'Inde, le mauvais café de la Thaïlande et la chaleur accablante de l'Indonésie. C'est parce que j'ai eu très chaud pendant deux mois que je peux réellement apprécier la magnifique fraicheur du bord de mer de Melbourne, où nous avons marché ce matin, sous une pluie fine, joyeusement emmitouflés dans nos polars et impers qui n'étaient pas sortis de nos sacs depuis Londres, en septembre. Et si je buvais un latte exquis chaque matin, est-ce que j'apprécierais autant celui-ci que lorsque j'ai été deux mois sans en boire? Je ne crois pas.
Pas trop d'exotisme pour moi pour les prochains jours, donc. Juste la belle familiarité d'un quotidien facile et simple. Un verre d'eau minérale, de bonnes confitures le matin, du chocolat noir, du cheddar, du jazz à la radio, une douillette propre et confortable, un verre de cabernet sauvignon accompagnant du porc, de la salade et des patates. Je pourrais continuer cette liste longtemps, mais je crois que vous avez compris.
C'est quand même différent de chez nous, l'Australie. L'accent n'est pas toujours facile à comprendre et il fera chaud à certains endroits, car ce printemps sera suivi de l'été qui commence durant le temps des Fêtes. Mais, fondamentalement, c'est incroyablement semblable à chez nous. Les gens sont sympathiques et organisés, les choses fonctionnent, les rues sont propres, les batiments bien entretenus et les tasses rouges de Noël sont sorties chez Starbucks...
Ça me fera du bien, cette dose de confort, car je ferai 45 jours de camping en Afrique, début 2014! Et, oui, chaleur et malaria seront de retour. Je serai prête, cette fois-ci. Je serai reposée, moins stressée et je vais investir et m'acheter de meilleures sandales, pour pouvoir nager sans craindre de me faire piquer par des oursins! Ils ne me feront plus peur, ceux-là.
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