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Bratislava...

Le mot Bratislava ne peut s'ecrire, selon moi, sans points de suspension. Je ne savais pas trop ce qui m'attendait, en arrivant dans cette ville. Dites Berlin et je songe a un mur. Prague? Kafka. Vienne? De la musique et des gateaux au chocolat. Mais Bratislava? Qu'est-ce que c'est que cette idee de venir passer un week end a Bratislava? Je n'en sais rien, meme si je suis ici depuis vendredi soir. J'ai de la difficulte a vous dire. De la les points de suspension...


Je dois vous dire que je ne sais pas beaucoup plus comment decrire cette ville que quand j'y suis arrivee. Nous nous y sommes reposes, c'est certain. Nous avons ri en regardant Slovaque Idol et avons eu la chance de voir de nouveau les succulentes Triplettes de Belleville. Meme traduites en slovaque, leur charme operait tout autant. Mais sur la ville? A part des points de suspension, c'est difficile a dire. Cet amas de chaises qui cache ce qui pourrait etre le plus beau point de vue de la ville resume le mieux ce que je retiens de mon sejour a Bratislava. Ca et la lumiere qui tombe sur ce beau batiment jaune que nous avons apercu, apres avoir parcouru les plus gris quartiers de la ville.

Vous qui prenez quelques precieuses minutes de votre emploi du temps occupe pour me lire, vous ne le faites surement pas pour m'entendre dire que je n'ai rien a raconter sur une ville. Je sens que vous allez bientot decider qu'il y a de bien meilleures facons que ca de procrastiner et vous diriger vers un autre site plus instructif que mon blogue.

Restez un moment, je vais faire de mon mieux et, pour ne pas que vous partiez trop vite, je vais tenter de vous livrer quelques impressions en vrac sur cette ville ou nous avons passe une douce fin de semaine du mois de septembre...

- Dans le Lonely Planet, on dit que Bratislava est la ville de 3 sports: le hockey, le hockey et le hockey. Pourtant, lorsque Mathieu demande a des gars qui ont l'apparence de jocks si la saison est commencee, personne ne semble le savoir et ce, meme s'il fait de tres grands efforts en tentant de mimer un joueur faisant un slap shot. Mais non, pas un gars ne semble etre au courant. Pourtant, on parle de la ville de naissance des freres Stastny. Peut-etre ne leur a-t-on pas pardonne leur passage a l'Ouest? En ne vivant seulement que 2 jours a Bratislava, je crois que je les comprends un peu...
- Il y a 2 parties a Bratislava la schizoide. Celle des touristes est jolie. On y mange de la creme glacee et on y fait des tours de ville en voiture d'antan. La lumiere est belle et il fait bon y boire une delicieuse biere slovaque ou un cafe creme, aussi bon qu'a Vienne tout en etant 3 fois moins cher. Il y a dans cette partie, des cafes new yorkais et meme Andy Wharhol boit un cappucino au grand air.
Dans la deuxieme partie (certains pourraient dire la VRAIE Bratislava), on dirait que le mur de Berlin n'est pas encore tombe. Les rues ne sont pas entretenues et les edifices datent d'une ere communiste ou l'entretien des batiment n'etait pas la premiere priorite. Dans cette partie, les vieux monsieurs sentent l'alcool et les touristes se font rares. Pour votre info, nous vivons entre les deux parties, dans un joli quartier se situant entre la VRAIE ville et sa partie touristique.

- Bratislava compte le plus grand supermarche que j'aie vu de ma vie: un gigantesque TESCO. Quand les locals prononcent ce nom, on entend DISCO et c'est en plein cela, une discotheque de toutes sortes de produits qui nous font perdre, en un instant, toutes les images que nous avons de l'ex bloc de l'Est. Je vous jure que je n'ai jamais vu autant de marques de yogourt de ma vie. Le TESCO est le temple de la consommation et on oublie, pour un instant, que les gens qui y achetent leur pain vivent dans une ville qui n'est pas encore sortie de son ere communiste.

Voila ce que j'avais a dire au sujet de Bratislava. Desolee encore pour le manque d'accent. Je ne fais que commencer a maitriser le clavier slovaque que je le quitterai demain pour le clavier hongrois, qui sera sans doute aussi, comme son pays, rempli de lettres mysterieuses et de points de suspension...

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Entrer dans la lumière

A ma dernière entrée de blogue (qui ne remonte pas à plus de deux semaines: miracle!), je me disais que j'avais hâte de visiter le musée Picasso, qui pourrait me permettre de capter un peu de la lumière si absente du ciel de Paris. Laissez-moi vous dire que je n'ai pas trouvé la lumière où je pensais la trouver. Nous nous sommes levés tôt. Il faisait toujours noir quand nous sommes sortis de notre auberge. D'un pas rapide et enthousiaste, nous avons affronté le petit vent frais de décembre et marché dans les rues du Marais, mythique et charmant quartier parisien, que je ne fais que commencer à découvrir. Nous sommes arrivés à 9h15, alors que les portes de musée ouvraient à 9h30. Nous étions les premiers à entrer (gratuitement, car nous avons une carte prouvant que nous sommes profs, héhé! Car être prof, doit bien avoir quelques bénéfices marginaux, à part faire quelques fois et sans trop de remords des photocopies personnelles...) et nous étions heureux et confiants. J'

Where everybody knows your name, and they're always glad you came

Cette chanson (thème musical de l'émission Cheers) me revient souvent en tête. Elle me parle d'amitié et de familiarité réconfortante. Je songe à Cheers et je deviens un peu nostalgique, comme à chaque fois que je pense à toutes ces bonnes vieilles émissions disparues. Tabou , qui passe en rafale à TVA depuis 1 mois et que je suis avidement, finit cette semaine et Rumeurs n'est pas encore commencé, même chose pour Scrubs . Je pourrais me louer des épisodes de bonnes séries, comme Curb your Enthusiasm ou Six feet Under, mais je crois qu'il y a quelque chose du téléroman vu à horaire régulier qui me réconforte et dont j'ai profondément be soin. Je me rappelle des soirs de semaines programmés de mon enfance et de mon adolescence: lundi La croisière s'amuse, mercredi Le temps d'une paix, jeudi Pop Citrouille, Family Ties et The Cosby Show . Depuis toujours, j'aime rêver, dans le feu de l'action de mes journées occupées, au moment où je regardera

Down Under

Enfant, je rêvais de visiter trois lieux: la Californie (pour y rencontrer des vedettes), la Suisse (pour skier dans ses montagnes) et l'Australie (pour le bleu de ses eaux et pour me rendre au bout du monde). Voilà, c'est fait. J'ai mis les pieds dans chaque région composant mon "top 3". Je me rends compte, en voyageant, que je possèdais très souvent, à priori, une vision très stéréotypée des lieux. Durant mon séjour à Hollywood, par exemple, je n'ai vu ni vedette ni n'ai ressenti le glamour associé à cet endroit mythique. C'est triste, commercial et cheap, Hollywood. Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais et la groopie que je suis en a gardé un souvenir amer. Je m'attendais à retrouver en Australie un Canada tropical avec des plages et des oiseaux exotiques. Je pensais que je me retrouverais chez nous ailleurs. J'avais de ce pays une image tirée d'une carte postale. Mais d'où cette perception venait-elle? Comme tout