Je vivrais volontiers à Vienne. Je crois que c'est la première fois que je me sens ainsi, depuis le début de notre périple. Je ne sais pas à quoi ce sentiment tient. Peut-être est-ce l'attention accordée au rituel du café, qui est ici élevé au rang d'élixir de bonheur. Peut-être est-ce dû à ces magnifiques bâtiments qui ont tous l'air d'exquises patisseries. Peut-être aussi suis-je tombée en amour avec cette ville, car elle est artistique sans être prétentieuse, chic sans être snob, intello sans être austère.
Vienne est belle, mais elle ne le sait pas trop. Les gens (enfin ceux qui travaillent avec le public) parlent anglais et sont gentils, tout en étant réservés. Il n'y a pas trop de touristes, il fait soleil et il vente un peu. C'est le début de l'automne, sans le stress que j'associe normalement a la rentrée. On a le goût de lire durant des heures dans de beaux cafés et de visiter lentement des expos, car c'est ce qu'il y a de mieux à faire.
Nous avons visité le musée Leopold, lundi. Là, j'ai rencontré un génie du début du 20 ième siècle: Koloman Moser. Grâce a lui, j'ai pu comprendre l'esprit propre au mouvement de l'art déco. Moser a touché à tout: il a illustré des revues, fait des bijoux, des meubles, des verres, de la peinture, de la décoration de textile, de tout je vous dis. A la fin de sa vie, il a decidé de ne jouer qu'avec la couleur et la lumiere. Pour lui, le but de la vie humaine est de faire sortir l'immense beauté qui sommeille en chacun de nous. Il était d'un humanisme inspirant. Il ne trouvait pas important de savoir la préciosité d'un bijou. Pour lui, ce qui comptait, c'était ce que l'humain faisait du métal, que ce soit du toc ou de l'or. Je ne l'avais jamais rencontré, avant lundi. Maintenant, je chercherai son nom, dans les musées que je visiterai. Au Leopold, j'ai aussi rencontré de nouveau Egon Schiele et ai apercu en vitesse quelques tableaux du grand Gustav Klimt. Je devrais être en mesure de vous en parler un peu plus bientôt, car nous devrions visiter le musée Belvedere demain et celui-ci est principalement consacré à Schiele et à Klimt.
Si vous aimez l'art, le café et le gâteau au chocolat, vous devez visiter Vienne. Si vous n'aimez pas au moins un de ces 3 plaisirs sublimes, vous devez être passablement malheureux. Pour vous consoler, vous pouvez visiter à Vienne le musée Freud, situé à l'endroit même ou le premier psychanalyste a traité ses premières patientes souffrant d'hysterie. J'ai pu voir la salle d'attente du grand Sigmund et me l'imaginer, en train de concevoir les théories que j'enseigne aujourd'hui. Bien sûr, j'aurais aimé en entendre encore plus, mais je le (re)lirai. C'est encore la meilleure chose à faire pour cerner toute la complexité et les nuances de cet univers en soi que représente la psychanalyse. Je me propose aussi de lire la bio de sa fille Anna, qui a combiné avec brio pédagogie et psychanalyse. Mais pas aujourd'hui. Je n'ai pas encore fini de lire Le procès de Kafka (qui aurait eu bien besoin d'une thérapie freudienne) et après, je m'attaque à Special topic in calamnity physics, un livre qui promet: de la chick lit intello comme je les aime.
Je me promets aussi quelques cafés et autres viennoiseries, car à partir de vendredi, nous retournons en Europe de l'Est (à Bratislava pour être plus précise) où le soleil se fera plus rare. Il me reste 2 jours de soleil viennois pour continuer a refaire mes forces. Ils seront les bienvenus. Qui sait peut-être serai-je surprise, au détour d'un musée ou d'un café, par une éclaircie slovaque ou hongroise que je n'avais pas appréhendée. Je ne demande pas mieux. Pour l'instant, j'aurai toujours Vienne et sa douceur chocolatée pour éclairer mes matins plus tristes. Je vous souhaite de visiter cette ville, si ce n'est pas fait.
Nous avons visité le musée Leopold, lundi. Là, j'ai rencontré un génie du début du 20 ième siècle: Koloman Moser. Grâce a lui, j'ai pu comprendre l'esprit propre au mouvement de l'art déco. Moser a touché à tout: il a illustré des revues, fait des bijoux, des meubles, des verres, de la peinture, de la décoration de textile, de tout je vous dis. A la fin de sa vie, il a decidé de ne jouer qu'avec la couleur et la lumiere. Pour lui, le but de la vie humaine est de faire sortir l'immense beauté qui sommeille en chacun de nous. Il était d'un humanisme inspirant. Il ne trouvait pas important de savoir la préciosité d'un bijou. Pour lui, ce qui comptait, c'était ce que l'humain faisait du métal, que ce soit du toc ou de l'or. Je ne l'avais jamais rencontré, avant lundi. Maintenant, je chercherai son nom, dans les musées que je visiterai. Au Leopold, j'ai aussi rencontré de nouveau Egon Schiele et ai apercu en vitesse quelques tableaux du grand Gustav Klimt. Je devrais être en mesure de vous en parler un peu plus bientôt, car nous devrions visiter le musée Belvedere demain et celui-ci est principalement consacré à Schiele et à Klimt.
Si vous aimez l'art, le café et le gâteau au chocolat, vous devez visiter Vienne. Si vous n'aimez pas au moins un de ces 3 plaisirs sublimes, vous devez être passablement malheureux. Pour vous consoler, vous pouvez visiter à Vienne le musée Freud, situé à l'endroit même ou le premier psychanalyste a traité ses premières patientes souffrant d'hysterie. J'ai pu voir la salle d'attente du grand Sigmund et me l'imaginer, en train de concevoir les théories que j'enseigne aujourd'hui. Bien sûr, j'aurais aimé en entendre encore plus, mais je le (re)lirai. C'est encore la meilleure chose à faire pour cerner toute la complexité et les nuances de cet univers en soi que représente la psychanalyse. Je me propose aussi de lire la bio de sa fille Anna, qui a combiné avec brio pédagogie et psychanalyse. Mais pas aujourd'hui. Je n'ai pas encore fini de lire Le procès de Kafka (qui aurait eu bien besoin d'une thérapie freudienne) et après, je m'attaque à Special topic in calamnity physics, un livre qui promet: de la chick lit intello comme je les aime.
Je me promets aussi quelques cafés et autres viennoiseries, car à partir de vendredi, nous retournons en Europe de l'Est (à Bratislava pour être plus précise) où le soleil se fera plus rare. Il me reste 2 jours de soleil viennois pour continuer a refaire mes forces. Ils seront les bienvenus. Qui sait peut-être serai-je surprise, au détour d'un musée ou d'un café, par une éclaircie slovaque ou hongroise que je n'avais pas appréhendée. Je ne demande pas mieux. Pour l'instant, j'aurai toujours Vienne et sa douceur chocolatée pour éclairer mes matins plus tristes. Je vous souhaite de visiter cette ville, si ce n'est pas fait.
Commentaires
Je pense que la prochaine fois que j'irai en europe, j'irai faire un petit tour à Vienne :)
J'espère que tu t'amuses, profites-en!
Mé
Sly
il y a des meubles authentiques de Josef Hoffman, Koloman Moser, Gustav Siegel tous de Wienererkstate
Hana