Ah, le merveilleux monde du sport! Je sentais une certaine frénésie dans l'air aujourd'hui, à l'approche du début de cette nouvelle saison de hockey "post-jachère".
Je ne vois aucun intérêt à regarder un match mais je peux aisément comprendre la passion vécue par les fervents admirateurs de sports télévisés. Il y a quelque chose de réconfortant et de cathartique dans le fait de regarder un match. Le sport télévisé nous déconnecte complètement de nos préoccupations et nous nous concentrons sur un seul objectif: la game. Le sport permet un défoulement que peu de chose dans la vie peuvent apporter, aussi facilement. Quelle exaltation de voir notre joueur favori, blessé mais toujours combatif, compter lorsque tous les espoirs de victoire s'étaient évanouis, en toute fin de partie!
Comment est-ce que je peux parler de cela, vous dites-vous peut-être. C'est vrai que je n'ai pas l'air, comme ça, du genre de personne qui lit le cahier des Sports de La Presse, en regardant RDS.
C'est vrai, à part durant les Olympiques, je ne suis plus une vraie sportive de salon. Mais les choses n'ont pas toujours été ainsi! Oh non...
Laissez-moi vous parler un peu de mon histoire sportive...
En 1981 (ou en 80, ou en 82: je suis nulle pour me rappeler des dates!), lorsque nos ex-Expos sont passés à deux doigts de se rendre en Série Mondiale, j'étais au Stade lors du match décisif qui a brisé le coeur du Québec entier. Ne le dites pas à personne mais j'ai manqué l'école pour assister au match qui se tenait le lundi car le dimanche, il s'était mis à pleuvoir à boire debout. Je m'en rappelle comme si c'était hier. Steve Rogers, qui n'a jamais été releveur, vient remplacer le lanceur en neuvième manche et se fait claquer un circuit par le méchant Rick Monday, des Dodgers. Mon imaginaire sportif restera marqué à vie par cette journée d'école buisonnière passée au Stade rempli de 50 000 fans passionnés... Et dire que maintenant Youppi travaille en cravate pour le Canadien. Nostalgie!
A 10 ans, je connaissais tous les noms de toutes les équipes de baseball de la ligue nationale et de la ligue américaine. Dans ma tête, il n'y a encore que ces équipes qui existent. Même chose pour le hockey. C'est quoi ça les Trashers d'Atlanta (écoutez bien Michel Bergeron, il dit Aqulanta...)? Pour moi, les Mighty Ducks, c'est tout nouveau et c'était donc plus simple dans le temps des Whalers de Hartford et des Nordiques de Québec...
Avec le temps, j'ai délaissé le merveilleux monde du sport pour me concentrer sur la musique, le cinéma,la psycho et la littérature, qui me rejoignent plus.Cependant, il y a toujours en dedans de moi cette petite fille qui aimait écouter des programmes doubles des Expos à la radio et lire les stats à la fin du cahier des Sports. Oui, je m'ennuie de Claude Raymond, de Roger Doucet et du petit vent qui soufflait dans les bleachers, les soirs de juillet, en 1980, losque mes Expos menaient par un confortable 5 points à la fin de la septième manche...Et que dire de Gary Carter, de Tim Raines, d'Andre Dawson? Ils étaient, avec Nathalie Simard, mes idoles. Plus tard, j'ai appris que Raines sniffait et pour Nathalie, vous savez la suite.
Aujourd'hui, je ne connais plus rien du baseball ni du hockey (que j'ai déjà regardé, également, un peu, surtout pour mon père qui nous demandait de l'appeler lorsqu'il y avait des batailles!). Ma nouvelle équipe? Le Pré-U de Nouvelles Frontières, l'équipe de basket de mon école. J'ai hâte au début de la saison, le 22 octobre. J'aime aller voir des matches mettant en vedette des jeunes que je connais et que j'apprécie. Ils sont mes nouveaux Expos et j'espère qu'ils ne déménageront jamais, eux.
Comme quoi on ne se guérit jamais complètement de la fièvre du sport.
Et vous? Etes-vous ou avez-vous déjà été sportif de salon? Et pourquoi?
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