Passer au contenu principal

Saturday night fever


Vers 15 ou 16 ans, je me disais que, le samedi soir, il devait être si magique d'aller danser dans un bar, lorsque j'aurais enfin atteint mes 18 ans. Pour combler ce désir, j'ai donc, lorsque l'état québécois me l'a permis, déjà "sorti" le samedi en allant danser dans des endroits où l'on ne s'entendait pas parler et où j'étais plus souvent qu'autrement plus mal à l'aise qu'autre chose. Pourtant, j'avais tant rêvé de me retrouver dans ces endroits. Que voulez-vous? Quand vous habitez la région de Lachute, le seul bar où vous pouvez aller danser se nomme le Vide-Sac! Avec un tel nom, il ne faut pourtant pas s'attendre à y vivre l'extase des folles soirées du Studio 54 de Manhattan! Mes seuls souvenirs de cet endroit? La chanson Black Betty, qui finissait invariablement la soirée et les "vieilles" de 22 ans qui dansaient autour de leurs sacoches, lors des Ladies Night (soirées où l'on faisait accroire aux filles qu'elles avaient un drink gratuit alors que ces drinks étaient à peu près juste constitués de jus trop sucré qui donnait mal au coeur). Et moi qui avais hâte d'avoir 18 ans pour aller là! Avoir su...

Lorsque je commence mon cours de psycho du développement, je dis en général que l'âge adulte n'est pas le long fleuve tranquille qu'on peut s'imaginer. Je dis aussi que j'ai plus de fun aujourd'hui que j'en avais à 18 ans, ce qui est tout à fait vrai. Par exemple, ce soir, nous avons été invités chez Jean qui nous a fait une super bouffe et nous avons parlé et ri, tout simplement, en écoutant du jazz de Gershwin et en buvant du vin qui s'accordait merveilleusement bien avec ce qu'on mangeait. Le dessert de François était sublime et nous nous sommes calés dans de beaux fauteuils moelleux pour discuter de tout et de rien.

J'ai adoré mon adolescence et ses montagnes russes. J'aime aussi (et parfois plus) les doux plaisirs que je ressens à avoir de bons amis et à parler simplement avec eux, un samedi soir. La musique n'enterre pas nos conversations et nous n'avons rien (ou moins) à prouver. Si c'est ça la vie adulte, j'aurais dû avoir pas mal plus hâte qu'elle arrive, lorsque j'avais 16 ans... Moi qui pensais qu'on croulait sous les obligations et les dettes, passé 30 ans. J'ai bien mal vu. Qui sait, aurais-je peut-être encore plus de plaisir à 60?

Staying Aliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiive!!!!!
C'est parfois beaucoup plus simple qu'on le croit.

Un samedi soir idéal, pour vous, ça ressemble à quoi?

Commentaires

Anonyme a dit…
Je vous écrit un peu pour vous donner l'autre côté de la médaille. Il y a un truc qui est plus facile à 18 ans qu'à la trentaine: être célibataire.

Les activités des jeunes se font en groupe et il est plus facile d'être "seul" dans ce contexte.

Dans la trentaine, plusieurs ont des enfants et les gens ne sortent plus... On devient casanier. Le célibataire peut parfois se sentir quelque peu isolé.

Claude
Kine a dit…
Quand j'étais célibataire, les samedis soirs se comparaient à tes dimanches soir: source d'anxiété, mais pas pour les mêmes raisons.

Aujourd'hui mes samedis soir sont plutot neutres... J'aime mieux m'activer le vendredi soir: souvent on va voir un show gratuit au Rainbow Room. La barmaid nous fait des drinks maison très originaux.

Messages les plus consultés de ce blogue

Entrer dans la lumière

A ma dernière entrée de blogue (qui ne remonte pas à plus de deux semaines: miracle!), je me disais que j'avais hâte de visiter le musée Picasso, qui pourrait me permettre de capter un peu de la lumière si absente du ciel de Paris. Laissez-moi vous dire que je n'ai pas trouvé la lumière où je pensais la trouver. Nous nous sommes levés tôt. Il faisait toujours noir quand nous sommes sortis de notre auberge. D'un pas rapide et enthousiaste, nous avons affronté le petit vent frais de décembre et marché dans les rues du Marais, mythique et charmant quartier parisien, que je ne fais que commencer à découvrir. Nous sommes arrivés à 9h15, alors que les portes de musée ouvraient à 9h30. Nous étions les premiers à entrer (gratuitement, car nous avons une carte prouvant que nous sommes profs, héhé! Car être prof, doit bien avoir quelques bénéfices marginaux, à part faire quelques fois et sans trop de remords des photocopies personnelles...) et nous étions heureux et confiants. J'

Where everybody knows your name, and they're always glad you came

Cette chanson (thème musical de l'émission Cheers) me revient souvent en tête. Elle me parle d'amitié et de familiarité réconfortante. Je songe à Cheers et je deviens un peu nostalgique, comme à chaque fois que je pense à toutes ces bonnes vieilles émissions disparues. Tabou , qui passe en rafale à TVA depuis 1 mois et que je suis avidement, finit cette semaine et Rumeurs n'est pas encore commencé, même chose pour Scrubs . Je pourrais me louer des épisodes de bonnes séries, comme Curb your Enthusiasm ou Six feet Under, mais je crois qu'il y a quelque chose du téléroman vu à horaire régulier qui me réconforte et dont j'ai profondément be soin. Je me rappelle des soirs de semaines programmés de mon enfance et de mon adolescence: lundi La croisière s'amuse, mercredi Le temps d'une paix, jeudi Pop Citrouille, Family Ties et The Cosby Show . Depuis toujours, j'aime rêver, dans le feu de l'action de mes journées occupées, au moment où je regardera

Down Under

Enfant, je rêvais de visiter trois lieux: la Californie (pour y rencontrer des vedettes), la Suisse (pour skier dans ses montagnes) et l'Australie (pour le bleu de ses eaux et pour me rendre au bout du monde). Voilà, c'est fait. J'ai mis les pieds dans chaque région composant mon "top 3". Je me rends compte, en voyageant, que je possèdais très souvent, à priori, une vision très stéréotypée des lieux. Durant mon séjour à Hollywood, par exemple, je n'ai vu ni vedette ni n'ai ressenti le glamour associé à cet endroit mythique. C'est triste, commercial et cheap, Hollywood. Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais et la groopie que je suis en a gardé un souvenir amer. Je m'attendais à retrouver en Australie un Canada tropical avec des plages et des oiseaux exotiques. Je pensais que je me retrouverais chez nous ailleurs. J'avais de ce pays une image tirée d'une carte postale. Mais d'où cette perception venait-elle? Comme tout