Passer au contenu principal

Berlin, mon amour

Je quitte Berlin dans quelques heures. J'y reviendrai, c'est certain. Cette ville est resilience, courage et reconstruction. Cette ville est a la fois historique et futuriste. Cette ville est profondement blessee par des horreurs inimaginables. Cette ville m'a profondement touchee, vous l'avez probablement devine.

Je ne suis pas super bonne en histoire et en geo. Dans ma tete, les dates et les noms des generaux et des traites se melent et forment des noeuds que j'ai du mal a defaire. A mon arrivee a berlin, je me disais que je me sentirais inculte pendant une semaine. Je me disais que je me melerais dans toutes ces histoires d'est et d'ouest. Je pensais que Berlin serait une grande ville remplie d'immeubles laids, construits rapidement dans les annees 60.
Je me trompais royalement, bien sur.

Tout d'abord, nous avons eu la bonne idee de nous joindre a une Berlin Walk, qui s'est averee etre le cours d'histoire que je n'ai jamais suivi. 6 heures de marche dans une Berlin en constante evolution. Et un guide exceptionnel qui nous raconte l'histoire, du moyen-age a aujourd'hui.

Comment decrire Berlin?

Par son mur, bien sur. Des morceaux de celui-ci sont restes eriges, pour que l'on n'oublie jamais. Nous entendons parler de recits d'evasions de l'est vers l'ouest et nous en sommes touches, mais nous ne pouvons nous imaginer la douleur des familles dechirees par ce laid beton, la terreur des gens de l'est que ne pouvaient se deplacer librement, qui devaient constamment rendre des comptes. Aujourd'hui, nous marchons a travers ce Checkpoint Charlie "disneyise" pour les touristes americains, mais nous ne pouvons imaginer la terreur vecue par des gens enfermes dans leur propre ville.


East Side Gallery est le nom d'une section du mur conservee et peinte par des gens ordinaires et des artistes de partout. Lors de notre marche pres de celle-ci, nous pouvions humer une douce odeur de liberte bien meritee.

Il me reste tant a dire sur cette ville et si peu de temps. L'holocauste, la honte du passe nazi, le musee du cinema, Berlin qui se reconstruit. J'ai effleure ce que la ville a su m'offrir. J'y reviendrai, c'est certain. En attendant, je vais aller faire mon sac (en etant certaine de ne rien oublier) et preparer mon depart pour Kassel, ou nous visiterons une expo d'art contemporain, la documenta. Je me prepare a etre surprise, encore une fois.


L'Allemagne est decidement un pays fascinant, que je vous souhaite de visiter. Juste pour respirer l'odeur de la nouvelle liberte. C'est amplement suffisant pour tomber en amour avec un pays qui se reconstruit et qui apprend a vivre avec son passe.

Commentaires

Anonyme a dit…
Caro! wow quel voyage, quelles experiences! Ca me fait tellement de plaisir de lire ton blog rempli de magie de ton voyage! Voila quelque chose que tu ne vas jamais oublier! J'espere que le restant est encore plus fantastique!

Et c'etait une tres bonne idee de commencer ce blog, pour pouvoir te suivre dans ce periple! Meme si tu va beaucoup me manquer a l'ecole, au moins je sais que tu vis quelque chose d'extraordinaire, et j'ai bien hate d'en savoir plus!

Au plaisir de lire plus de ton blog!
Matbeat a dit…
Chere chouchou,

Il est si plaisant de parcourir l"Allemagne en ta compagnie! Merci de bloguer, de nous faire voir Berlin avec tes yeux.
xxx
Anonyme a dit…
Je ne suis pas spécialiste de la ville de Berlin. En fait je ne suis pas spécialiste en rien. Je me spécialise dans une forme de nihilisme existentiel et je ne suis pas allé dans les Cantons de l'Est. Vous devinerez que je tiens à rester anonyme pour des raisons que je juge utiles.

Je suis sûr que vous aurez plus de facilité à faire le tour du monde en 11 mois ensemble que j'en ai à aller au dépanneur m'acheter une pinte de lait en couple.

Je vous embrasse tous les deux (Chouchou et Matbeat)!

Messages les plus consultés de ce blogue

Entrer dans la lumière

A ma dernière entrée de blogue (qui ne remonte pas à plus de deux semaines: miracle!), je me disais que j'avais hâte de visiter le musée Picasso, qui pourrait me permettre de capter un peu de la lumière si absente du ciel de Paris. Laissez-moi vous dire que je n'ai pas trouvé la lumière où je pensais la trouver. Nous nous sommes levés tôt. Il faisait toujours noir quand nous sommes sortis de notre auberge. D'un pas rapide et enthousiaste, nous avons affronté le petit vent frais de décembre et marché dans les rues du Marais, mythique et charmant quartier parisien, que je ne fais que commencer à découvrir. Nous sommes arrivés à 9h15, alors que les portes de musée ouvraient à 9h30. Nous étions les premiers à entrer (gratuitement, car nous avons une carte prouvant que nous sommes profs, héhé! Car être prof, doit bien avoir quelques bénéfices marginaux, à part faire quelques fois et sans trop de remords des photocopies personnelles...) et nous étions heureux et confiants. J'

Where everybody knows your name, and they're always glad you came

Cette chanson (thème musical de l'émission Cheers) me revient souvent en tête. Elle me parle d'amitié et de familiarité réconfortante. Je songe à Cheers et je deviens un peu nostalgique, comme à chaque fois que je pense à toutes ces bonnes vieilles émissions disparues. Tabou , qui passe en rafale à TVA depuis 1 mois et que je suis avidement, finit cette semaine et Rumeurs n'est pas encore commencé, même chose pour Scrubs . Je pourrais me louer des épisodes de bonnes séries, comme Curb your Enthusiasm ou Six feet Under, mais je crois qu'il y a quelque chose du téléroman vu à horaire régulier qui me réconforte et dont j'ai profondément be soin. Je me rappelle des soirs de semaines programmés de mon enfance et de mon adolescence: lundi La croisière s'amuse, mercredi Le temps d'une paix, jeudi Pop Citrouille, Family Ties et The Cosby Show . Depuis toujours, j'aime rêver, dans le feu de l'action de mes journées occupées, au moment où je regardera

Down Under

Enfant, je rêvais de visiter trois lieux: la Californie (pour y rencontrer des vedettes), la Suisse (pour skier dans ses montagnes) et l'Australie (pour le bleu de ses eaux et pour me rendre au bout du monde). Voilà, c'est fait. J'ai mis les pieds dans chaque région composant mon "top 3". Je me rends compte, en voyageant, que je possèdais très souvent, à priori, une vision très stéréotypée des lieux. Durant mon séjour à Hollywood, par exemple, je n'ai vu ni vedette ni n'ai ressenti le glamour associé à cet endroit mythique. C'est triste, commercial et cheap, Hollywood. Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais et la groopie que je suis en a gardé un souvenir amer. Je m'attendais à retrouver en Australie un Canada tropical avec des plages et des oiseaux exotiques. Je pensais que je me retrouverais chez nous ailleurs. J'avais de ce pays une image tirée d'une carte postale. Mais d'où cette perception venait-elle? Comme tout