Je vous disais, dans ma dernière entrée, que j'étais fatiguée et que je ne savais pas trop pourquoi je partais. Des fois, quand on est fatigué, il suffit de dormir et d'autres fois, on a besoin d'un petit quelque chose de plus. C'est mon cas. J'ai passé la dernière année à préparer ce voyage et voilà que je le commence ralentie. Je ne veux pas passer des journées frénétiques à me promener de musée en musée. Je n'ai pas envie de faire des visites guidées en autobus accompagnée de touristes excités et d'enfants incapables de se calmer, car ils ont trop mangé de sucre. J'ai besoin de respirer. Je ne m'en doutais aucunement, mais c'est exactement ce que l'Islande me permet de faire.
Respirer. Enfin. Après des mois de préparation intensive. Arrêter de penser. Vivre le voyage.
Nous sommes arrivés dimanche dernier, après avoir passé 24 heures dans un hôtel de Toronto, car nous avons manqué le vol devant nous mener à Reykjavik. Ce n'est pas grave en soi et ça fait partie des aventures liées au voyage, mais c'est quand même fatiguant. Le lendemain de notre arrivée, nous avons pris un autobus en direction du Blue Lagoon, le plus grand spa d'Islande. Bien sûr, passer une journée dans un tel lieu est parfait pour se remettre d'un trajet qui n'a pas parfaitement commencé, mais ce n'est pas cela qui a été pour moi le plus thérapeutique. En entrant dans l'autobus, j'étais sur les nerfs, avec mes feuilles de confirmation et j'ai demandé à deux reprises au chauffeur s'il en avait besoin. La deuxième fois, il m'a dit "Just relax, OK". J'ai tout compris. Ce pays fonctionne. Si j'ai payé, les gens le savent et ils me font confiance. J'ai arrêté de me stresser et, depuis ce temps, personne ne m'a déçue. Tout le monde est tout le temps à l'heure, il n'y a pas de frais cachés, les gens sont fiables et à leurs affaires.
Les Islandais ne sont pas expansifs, mais leur sourire est chaleureux. Il parait qu'ils écrivent bien aussi. Ce n'est pas étonnant, avec toutes les beautés naturelles qui les entourent. Et moi, bien, je respire, même si je suis encore quelque peu fatiguée. Je pense que je resterais ici longtemps. Ce pays a sur moi des effets thérapeutiques, comme s'il était un immense spa, avec un peu partout de gentils chauffeurs d'autobus, des serveuses, des guides qui me disent, à leur façon, de relaxer. Et les cafés! Dans presque tous les cafés, il y a une petite étagère avec revues et livres. On voudrait y flaner durant des heures, en regardant la pluie tomber.
L'Islande n'est pas pour tous. Si vous aimez sortir et faire la fête au soleil, préférez Ibiza. Je dirais que l'Islande est parfaite pour les introvertis comme moi. Les gens et les paysages sont si tranquilles. Il y a peu d'arbres, ce qui fait qu'on voit loin. Il y a de petits moutons et de très beaux chevaux qui bordent les chemins. La chanteuse Bjork parle d'un "emotionnal landscape" et l'expression est très bien choisie. Comme les émotions des gens sensibles (il parait que les Islandais le sont énormément), les paysages et la météo changent souvent et l'on doit s'y adapter. C'est ce que nous faisons. Nous profitons du soleil pour marcher près d'immenses glaciers et entrons boire de bons cafés lorsque la douce pluie commence à tomber.
Je sais que mon voyage ne sera pas toujours aussi calme, que des pays seront des endroits d'extravertis et que je ne pourrai toujours vivre calmement sans avoir peur de me faire voler (hello Moscou!), mais j'essaie de profiter le plus possible de la lenteur islandaise. Si, comme moi, vous avez besoin de respirer ailleurs, je vous souhaite de venir un jour ici. Faites des économies, car la thérapie n'est pas donnée, mais elle sera efficace, je vous le promets.
Respirer. Enfin. Après des mois de préparation intensive. Arrêter de penser. Vivre le voyage.
Nous sommes arrivés dimanche dernier, après avoir passé 24 heures dans un hôtel de Toronto, car nous avons manqué le vol devant nous mener à Reykjavik. Ce n'est pas grave en soi et ça fait partie des aventures liées au voyage, mais c'est quand même fatiguant. Le lendemain de notre arrivée, nous avons pris un autobus en direction du Blue Lagoon, le plus grand spa d'Islande. Bien sûr, passer une journée dans un tel lieu est parfait pour se remettre d'un trajet qui n'a pas parfaitement commencé, mais ce n'est pas cela qui a été pour moi le plus thérapeutique. En entrant dans l'autobus, j'étais sur les nerfs, avec mes feuilles de confirmation et j'ai demandé à deux reprises au chauffeur s'il en avait besoin. La deuxième fois, il m'a dit "Just relax, OK". J'ai tout compris. Ce pays fonctionne. Si j'ai payé, les gens le savent et ils me font confiance. J'ai arrêté de me stresser et, depuis ce temps, personne ne m'a déçue. Tout le monde est tout le temps à l'heure, il n'y a pas de frais cachés, les gens sont fiables et à leurs affaires.
Les Islandais ne sont pas expansifs, mais leur sourire est chaleureux. Il parait qu'ils écrivent bien aussi. Ce n'est pas étonnant, avec toutes les beautés naturelles qui les entourent. Et moi, bien, je respire, même si je suis encore quelque peu fatiguée. Je pense que je resterais ici longtemps. Ce pays a sur moi des effets thérapeutiques, comme s'il était un immense spa, avec un peu partout de gentils chauffeurs d'autobus, des serveuses, des guides qui me disent, à leur façon, de relaxer. Et les cafés! Dans presque tous les cafés, il y a une petite étagère avec revues et livres. On voudrait y flaner durant des heures, en regardant la pluie tomber.
L'Islande n'est pas pour tous. Si vous aimez sortir et faire la fête au soleil, préférez Ibiza. Je dirais que l'Islande est parfaite pour les introvertis comme moi. Les gens et les paysages sont si tranquilles. Il y a peu d'arbres, ce qui fait qu'on voit loin. Il y a de petits moutons et de très beaux chevaux qui bordent les chemins. La chanteuse Bjork parle d'un "emotionnal landscape" et l'expression est très bien choisie. Comme les émotions des gens sensibles (il parait que les Islandais le sont énormément), les paysages et la météo changent souvent et l'on doit s'y adapter. C'est ce que nous faisons. Nous profitons du soleil pour marcher près d'immenses glaciers et entrons boire de bons cafés lorsque la douce pluie commence à tomber.
Je sais que mon voyage ne sera pas toujours aussi calme, que des pays seront des endroits d'extravertis et que je ne pourrai toujours vivre calmement sans avoir peur de me faire voler (hello Moscou!), mais j'essaie de profiter le plus possible de la lenteur islandaise. Si, comme moi, vous avez besoin de respirer ailleurs, je vous souhaite de venir un jour ici. Faites des économies, car la thérapie n'est pas donnée, mais elle sera efficace, je vous le promets.
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Coach Marty