Passer au contenu principal

Des vacances (et une année 2006?) ataraxiques!

Ataraxie: Tranquilité de l'âme. Chez les stoïciens, état d'une âme que rien ne trouble, idéal du sage. (Petit Robert)

A la suite de ma dernière entrée, Claude me formulait le souhait que 2006 soit une année ataraxique. Bien sûr, je ne me rappelais pas de la définition de ce mot, dont nous avions déjà parlé, à l'école, je crois. Je pensais qu'il s'agissait d'une maladie (je mélangeais ataraxie et ataxie), jusqu'à ce que Kine m'écrive le sens du mot, ce matin. En cherchant dans le Robert, j'ai découvert à quel point le mot ataraxie représentait ce que je recherche le plus au monde: la paix de l'âme.

Mes vacances à St-André ont tout pour me rapprocher de l'état ataraxique souhaité:

  • Le matin, je me réveille tôt, puis je me rendors, jusqu'à midi en général
  • Je descends dans la cuisine, me fait un bon café et mange des toasts avec du bon fromage
  • Je prends ma douche, sans me presser puis je me dis que j'ai encore une belle grande journée devant moi
  • En après-midi, je vais marcher au Bois de Belle-Rivière ou je vais au cinéma ou je reste chez nous à lire et ce, même s'il fait très beau dehors
  • En soirée, après un bon souper, nous regardons des édifiantes séries en rafales à Musimax ou Musique Plus, telles Chaotic, sur la vie de Britney Spears
  • Ensuite, je lis, jusqu'à 1h du matin si je le désire, car je sais que je pourrai me lever à midi le lendemain et que ce lendemain ne demandera pas grand chose de moi

Voilà, en résumé, mes 2 ou 3 dernières journées. Après une fin de session chargée, je respire enfin. Oui, il m'arrive (comme ce matin) d'angoisser en pensant à mes conditions de travail qui ne sont pas claires, à mes cours que je désire améliorer ou à ces corrections à terminer mais globalement je suis comblée côté ataraxie...

LA QUESTION: comment rester ainsi lorsque la vie normale reprendra son cours? C'est facile d'être ataraxique à St-André, ce l'est beaucoup moins un dimanche soir ou un mercredi matin, lorsque je n'aurais le goût que de rester chez moi à regarder The View et 2 filles le matin...

Pour survivre à ma fin de session tumultueuse, je me suis dit que je devrais être plus authentique et accepter mes limites (qui sont nombreuses). Ces dernières années, je suis rentrée dans le jeu de la super woman et j'ai essayé de prouver que je savais faire plusieurs choses. Je suis gênée? pas grave, je vais devenir animatrice! Je suis en désordre? pas grave, je vais montrer que je suis capable d'organiser ma vie (et celle des autres)! Je suis indépendante et solitaire? pas grave, je vais devenir sociable et impliquée! C'est bien beau le dépassement de soi mais en essayant de me dépasser, j'ai un peu oublié de m'actualiser. J'ai tenté de rejoindre des idéaux qui n'étaient pas nécessairement les miens. Conséquences? Du stress et de l'angoisse de performance, ce qui s'éloigne pas mal de l'ataraxie, vous en conviendrez.

Que faire? Me retrouver. Comment? En restant branchée sur ce que j'ai de plus profond. Et ce n'est pas égoïste, je crois, c'est juste authentique. Il me reste à reconnaître ce que je suis. C'est exigeant mais ce l'est pas mal moins que d'essayer de prouver au monde que je suis capable d'être bonne dans tout ce que j'entreprends, même ce que je n'aime pas vraiment.

Quand j'y arriverai, je trouverai la paix et rien ne me troublera. Ce sera ma seule résolution pour 2006. Et c'est aussi ce que je vous souhaite de trouver, vous, mes très chers lecteurs.

Commentaires

Anonyme a dit…
Oui mais gare à l'excès d'ataraxie. Tu ne veux quand même pas faire une Rose-Marie Charest de toi-même!!!
Anonyme a dit…
Si vous manquer d'ataraxie, vous pouvez lire et relire "Le manuel d'Épictète", un court ouvrage qui est accessible à tous.

Je ne crois par contre pas qu'il soit possible d'avoir un excès d'ataraxie. C'est déjà difficile d'en avoir un peu.

Claude

Messages les plus consultés de ce blogue

Entrer dans la lumière

A ma dernière entrée de blogue (qui ne remonte pas à plus de deux semaines: miracle!), je me disais que j'avais hâte de visiter le musée Picasso, qui pourrait me permettre de capter un peu de la lumière si absente du ciel de Paris. Laissez-moi vous dire que je n'ai pas trouvé la lumière où je pensais la trouver. Nous nous sommes levés tôt. Il faisait toujours noir quand nous sommes sortis de notre auberge. D'un pas rapide et enthousiaste, nous avons affronté le petit vent frais de décembre et marché dans les rues du Marais, mythique et charmant quartier parisien, que je ne fais que commencer à découvrir. Nous sommes arrivés à 9h15, alors que les portes de musée ouvraient à 9h30. Nous étions les premiers à entrer (gratuitement, car nous avons une carte prouvant que nous sommes profs, héhé! Car être prof, doit bien avoir quelques bénéfices marginaux, à part faire quelques fois et sans trop de remords des photocopies personnelles...) et nous étions heureux et confiants. J'

Where everybody knows your name, and they're always glad you came

Cette chanson (thème musical de l'émission Cheers) me revient souvent en tête. Elle me parle d'amitié et de familiarité réconfortante. Je songe à Cheers et je deviens un peu nostalgique, comme à chaque fois que je pense à toutes ces bonnes vieilles émissions disparues. Tabou , qui passe en rafale à TVA depuis 1 mois et que je suis avidement, finit cette semaine et Rumeurs n'est pas encore commencé, même chose pour Scrubs . Je pourrais me louer des épisodes de bonnes séries, comme Curb your Enthusiasm ou Six feet Under, mais je crois qu'il y a quelque chose du téléroman vu à horaire régulier qui me réconforte et dont j'ai profondément be soin. Je me rappelle des soirs de semaines programmés de mon enfance et de mon adolescence: lundi La croisière s'amuse, mercredi Le temps d'une paix, jeudi Pop Citrouille, Family Ties et The Cosby Show . Depuis toujours, j'aime rêver, dans le feu de l'action de mes journées occupées, au moment où je regardera

Une lettre à Aurélie Lanctôt

Chère Aurélie, Je ne te connais pas. J'imagine que tu es une fille très intelligente. J'ai enseigné à plusieurs jeunes brillants et j'imagine que tu es une de ces personnes que les profs aiment côtoyer parce que tu leur fais penser à leur jeunesse, à leurs belles années où ils étaient fougueux et rebelles. J'imagine que tu es drôle dans un party, lorsque tu fais des montées de lait. J'imagine que tes amis te trouvent à la fois intense et attachante. Je ne te connais pas, mais j'imagine tout ça. Une de mes anciennes étudiantes a affiché ton texte sur sa page Facebook en parlant de son désarroi face à celui-ci. J'ai lu ton texte et il m'a jetée par terre. Mais pas dans le bon sens. Dieu sait que j'en ai lu des textes, depuis le début de la grève. J'ai lu Martineau, Margaret Wente, André Pratte, des journalistes du National Post, j'ai lu des blogues et des statuts Facebook écrits par toutes sortes de personnes, mais  il n'y a pas un te