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À Gatineau sans mon auto



Je me lève ce matin un peu poquée de mon dimanche soir télévisuel. Pour ceux qui ne le savent pas, je regarde Tout le monde en parle et j'enregistre Star Académie que j'écoute en accéléré à partir de 10 h, ce qui fait que je me couche passablement tard le dimanche mais bon, c'est mieux que de faire de l'insomnie!

Ainsi, j'étais ce matin fatiguée et pas mal névrosée comme à tous les lundis. J'entre dans mon auto et je la fais partir... Elle émet un petit son faible, pas bon signe du tout. Comme je vis de déni et d'espérance, je lui permets de prendre une pause puis je lui donne une deuxième chance. Elle part et me mène jusquà environ 3 minutes de chez moi, où je dois m'arrêter sur le bord de la route. C'est le boulevard St-Louis, il pleut à verse et des autos passent vite à côté de moi. Il est 9 h 35 et j'enseigne à 10 h. Je repars l'auto et me rend cette fois-ci de l'autre côté du pont Alonzo et là ma pauvre Golf n'en peut plus, elle s'arrête. Je n'ai pas apporté d'imper et je dois sortir à la pluie battante téléphoner car je n'ai pas non plus de cellulaire.

Heureusement, les gentils vendeurs du magazin vendant des Solarium de Paris m'accueuillent et me permettent de téléphoner au service d'urgence du CAA, QUI NE RÉPOND PAS! Je rappelle frénétiquement puis je me dis que je ne pourrai continuer à appeler ainsi éternellement, car les ventes de Solarium de Paris vont finir pas baisser... J'appelle à l'école pour dire que je ne pourrai donner mon cours et je me résoud à payer une remorqueuse. J'appelle chez HULL-BEC et la dame, d'une gentillesse extrême me donne son numéro d'accès privilégié au CAA que je rejoins et j'apprend ainsi que le service téléphonique du CAA est en panne généralisée. On me dit de rappeler ma remorqueuse et de garder mon reçu car le CAA me remboursera. Ouf! La remorqueuse prend 20 minutes à arriver et moi, je suis toujours entourée de solarium de Paris. Un vendeur, voyant mon désarroi, m'invite à prendre place dans un des solarium et je m'installe donc, sur un fauteuil en rotin pour lire et respirer un peu...c'est un peu comme un drôle de voyage et c'est probablement la dernière fois de ma vie que je jouirai d'un Solarium de Paris!

Le reste s'est fait sans anicroche et François, mon garagiste, gardera ma voiture jusqu'à demain. Il me dit que c'est une question de filage. J'ai pris l'autobus pour revenir à la maison et en marchant de l'arrêt jusqu'à chez moi, j'ai observé le ciel bleu et gris et ai remarqué les belles fleurs qui continuent à orner les parterres de mes voisines. En auto, je n'aurais jamais remarqué tout cela.

Demain matin, je prends donc l'autobus...Toute cette aventure m'a fait réfléchir à La journée sans voiture vécue dans le monde entier la semaine dernière. C'est bien la journée sans voiture quand on a le choix, quand on peut se transporter sans trop de souci, quand on peut contrôler les conséquences de ses choix. Ce matin, j'ai ressenti à quel point je suis esclave de ma voiture et que cet état est évidemment en lien avec ma situation géographique. En regardant le site de la STO, je me suis rendue compte que si je voulais aller à Ottawa (10 minutes en auto), l'autobus qui passe près de chez moi mettrait 1 h 45 pour se rendre juste de l'autre côté de la rivière et à certaines moments, on parle d'un autobus à toutes les heures... Oui, je veux bien faire ma part et ne pas trop polluer mais à quel prix? Un 15 minutes en métro à Montréal me suffirait pour parcourir la même distance...

Je me suis dit, de façon tout à fait tordue que le grand Dieu de l'écologie m'a puni pour avoir utilisé ma voiture jeudi dernier. En tous cas, je l'ai vécu à plein, aujourd'hui mon Gatineau sans auto...

Commentaires

Anonyme a dit…
Salut Caro,

J'ai décidé de faire mon "homme" hier dans la salle de lunch avec nos collègues. Sur un ton rempli d'assurance je me suis écrié: "Chu sûr que c'est un problème de bougies avec la pluie, pis l'humidité".

Nos collègues avaient l'air satisfaits par mon assurance toute masculine.

Vous voyez, j'avais tort. De toute façon pour passer pour connaisseur de char, il suffit parfois de dire des choses avec une certaine assurance quite à faire une entorse à la vérité et même parler à travers son chapeau. C'est un triste état de fait...

La prochaine fois je vais donner deux explications à un même problème mécanique, doublant ainsi mes chances de ne pas perdre la face.

Bonne journée,

Claude
Anonyme a dit…
Dans un des scénarios utopiques qui m'ont traversé l'esprit, la création d'un district fédéral regroupant les secteurs urbains de la vallée de l'Outaouais. Ainsi, un seul service de bus servant intelligemment les deux cotés de la rivière.

A la fin de mon bac (et au début de ma carrière de fonctionnaire), je me suis farci 3 bus pour me rendre de Hull bosser à Orleans... pendant plus de 18 mois... Travaillant maintenant à Ottawa, si un seul bus me permettait la chose, même si ca prenait une heure, je le ferais. C'est le switch qui me tue.
Anonyme a dit…
Je suis bien d'accord avec Djoubi pour ce qui est du transport en commun. Le problème est unique ici et c'est une question éconimique et combien politique. On ne veut surtout pas augmenter les impôts ou les taxes municipales... C'est un impératif que tous les politiciens ont compris.

Si on devait prendre les bonnes décisions en question d'environnement, on ne se ferait jamais réélire pour un deuxième mandat.

La seule solution pour la planète serait de vendre l'essence à 4$ et plus le litre. Je sais que ce serait impopulaire mais les voitures économique en essence (comme la mienne) se vendrait de mieux en mieux. Les hybrides deviendraient la norme. On verrait très rapidement des voitures qui carburent à l'hydrogène (non-polluant) ou des voitures électriques.

L'être humain a les moyens de sauver l'environnement. Si chaque être humain décidait d'arrêter de se battre pour des causes idéologiques, il en serait fini des guerres et même du doc Mayou (je sais que ça s'écrit pas de même mais j'aime mieux ça comme ça)... Les possibilités sont là je crois.

Je n'ai plus rien à dire...

Claude
Anonyme a dit…
Je ne m'en puis plus d'attendre votre prochaine chronique... Je fais de l'insomnie à vous attendre. J'ai presque le goût d'aller crever un de vos pneus pour vous entendre encore une fois parler de vos déboire avec votre voiture.

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