Passer au contenu principal

La pluie peut-elle bien faire ses devoirs?

C'est Guy A. Lepage qui a parti le bal, il y a quelques années, en disséquant de façon sarcastique le chanson Changer:

Changer pour que l'amour s'étende des forêts de Shanghaï à l'Irlande . De façon délicieusement ironique, il nous avait démontré le ridicule de cette phrase.

Voilà que Jacques Bertrand et son complice (à la voix d'or!) Phillippe Laguë récidivent en proposant dans le cadre de l'excellente émission Macadam Tribu (Radio-Can, première chaîne, vendredi et samedi de 20 à 22 h) la chronique : Qu'ont-ils vraiment voulu nous dire?

Cette semaine, nos deux troubadours et aventuriers du sens caché s'attaquent à la sublime Là où je t'aime, de Didier Barbelivien. Écoutez leur tordante analyse(http://www.radio-canada.ca/radio/) , et vous m'en donnerez des nouvelles.

Quand même, quelle profondeur!

C'est une maison grise entre un arbre et un abreuvoir
Une région de France où la pluie fait bien son devoir
C'est une terre boueuse où passent les machines agricoles
Une vallée silencieuse où les lapins vont à l'école

Là où je t'aime...

Il y a, en ce moment, une profusion de ces perles qui viennent hanter les ondes de nos radios. J'en ai choisi une, qui m'a toujours laissé perplexe et que voici:

Sous le vent

Garou:

Et si tu crois que j'ai eu peur
C'est faux
Je donne des vacances à mon cœur
Un peu de repos
Et si tu crois que j'ai eu tort
Attends
Respire un peu le souffle d'or
Qui me pousse en avant
Et...>
Céline (take a kayak) & Garou:
Fais comme si j'avais pris la mer
J'ai sorti la grand'voile
Et j'ai glissé sous le vent
Fais comme si je quittais la terre
J'ai trouvé mon étoile
Je l'ai suivie un instant
Sous le vent

Céline:
Et si tu crois que c'est fini
Jamais
C'est juste une pause, un répit
Après les dangers

Et si tu crois que je t'oublie
Écoute
Ouvre ton corps aux vents de la nuit
Ferme les yeux
Et...
Céline & Garou:
Fais comme si j'avais pris la mer
J'ai sorti la grand'voile
Et j'ai glissé sous le vent
Fais comme si je quittais la terre
J'ai trouvé mon étoile
Je l'ai suivie un instant
Sous le vent

Garou:
Et si tu crois que c'est fini
Jamais
C'est juste une pause, un répit
Après les dangers

Céline & Garou:
Fais comme si j'avais pris la mer,
J'ai sorti la grand'voile,
Et j'ai glissé sous le vent
Fais comme si je quittais la terre,
J'ai trouvé mon étoile,
Je l'ai suivie un instant,
Sous le vent.

Fais comme si j'avais pris la mer,
J'ai sorti la grand'voile,
Et j'ai glissé sous le vent
Fais comme si je quittais la terre,
J'ai trouvé mon étoile,
Je l'ai suivie un instant, sous le vent.

Sous le vent... sous le vent.....

Amis exégètes, comblez-moi de vos sublimes interprétations de ce chef-d'oeuvre! Je veux comprendre!

Commentaires

Anonyme a dit…
Pour tout mon respect envers la Céline de mon coeur, je pense que ces paroles nous racontent un trip d'acid.
I Love Céline. Forever.
Anonyme a dit…
Je vais faire une tentative pour le premier couplet.

-Et si tu crois que j'ai eu peur
C'est faux

(J'ai pas eu peur, bon!)

-Je donne des vacances à mon cœur
Un peu de repos

(J'ai fait un arrêt cardiaque et je suis hors d'usage pour un bout)

-Et si tu crois que j'ai eu tort
Attends

(Minute moumoutte avant de me dire que j'ai pas raison)

-Respire un peu le souffle d'or
Qui me pousse en avant

(Je suis sur un respirateur qui coûte la peau des fesses)

Je sais que c'est pas très bon mais ça pourrait donner des idées à quelqu'un de plus inspiré que moi...

Pour ceux qui n'ont pas entendu les analyses de chanson sur Macadam Tribu, ça veut vraiment la peine!

Claude
Anonyme a dit…
Moi je pense que ça poétise les écarts momentanés (et consentants) d'un couple de Laval qui se sont offert pour le 13ième anniversaire de concubinage, une petite séance de "swingage" à l'Orage
Anonyme a dit…
le message précédent n'est pas anonyme! c'est moi (Sly) qui l'a écrit
Anonyme a dit…
En tant que fidel lecteur du trop fameux blogue de MatBeat, je ne peux que par la présente, lui dire qu'il a encore une fois raison. Cette chanson n'en est pas une d'amour mais une chanson de résignation. Il faut rendre à César ce qui est à César et à Céline ce qui est à Céline...

"Respire un peu le souffle d'or
Qui me pousse en avant"

On voit dans ce passage la résignation américaine sur les gaz à effet de serre. L'essence coute cher et ce qui sort de nos tuyau est en quelque sorte un souffle d'or...

"Et...
Fais comme si j'avais pris la mer
J'ai sorti la grand'voile
Et j'ai glissé sous le vent
Fais comme si je quittais la terre"

Le dernier passage est sans aucun doute un rappel des évènements post-Katrina. La grand mer s'abbat en ville, les vents violents, les gens qui quittent la terre (la boue) pour aller dans un stade meilleur.

"J'ai trouvé mon étoile
Je l'ai suivie un instant
Sous le vent"

On fait ici référence à l'étoile qui orne le drapeau Acadien. Louisianne, Nouvelle Orléan, même combat...

"Céline:
Et si tu crois que c'est fini
Jamais
C'est juste une pause, un répit"

On voit ici une certaine fatalité. Céline est prête à admettre que les effets de l'homme sur la planète vont continuer à se faire sentir. Watch out president Bush!

Comme vous voyez ce n'est pas réjouiussant comme chanson. On parle en quelque sorte de l'apocalypse humaine. La fin de l'humanité...

C'est une chanson à texte, rien à voir avec "Prendre un enfant par la main" ou même "Colombo est parti en voyage".

Claude

Messages les plus consultés de ce blogue

Entrer dans la lumière

A ma dernière entrée de blogue (qui ne remonte pas à plus de deux semaines: miracle!), je me disais que j'avais hâte de visiter le musée Picasso, qui pourrait me permettre de capter un peu de la lumière si absente du ciel de Paris. Laissez-moi vous dire que je n'ai pas trouvé la lumière où je pensais la trouver. Nous nous sommes levés tôt. Il faisait toujours noir quand nous sommes sortis de notre auberge. D'un pas rapide et enthousiaste, nous avons affronté le petit vent frais de décembre et marché dans les rues du Marais, mythique et charmant quartier parisien, que je ne fais que commencer à découvrir. Nous sommes arrivés à 9h15, alors que les portes de musée ouvraient à 9h30. Nous étions les premiers à entrer (gratuitement, car nous avons une carte prouvant que nous sommes profs, héhé! Car être prof, doit bien avoir quelques bénéfices marginaux, à part faire quelques fois et sans trop de remords des photocopies personnelles...) et nous étions heureux et confiants. J'

Where everybody knows your name, and they're always glad you came

Cette chanson (thème musical de l'émission Cheers) me revient souvent en tête. Elle me parle d'amitié et de familiarité réconfortante. Je songe à Cheers et je deviens un peu nostalgique, comme à chaque fois que je pense à toutes ces bonnes vieilles émissions disparues. Tabou , qui passe en rafale à TVA depuis 1 mois et que je suis avidement, finit cette semaine et Rumeurs n'est pas encore commencé, même chose pour Scrubs . Je pourrais me louer des épisodes de bonnes séries, comme Curb your Enthusiasm ou Six feet Under, mais je crois qu'il y a quelque chose du téléroman vu à horaire régulier qui me réconforte et dont j'ai profondément be soin. Je me rappelle des soirs de semaines programmés de mon enfance et de mon adolescence: lundi La croisière s'amuse, mercredi Le temps d'une paix, jeudi Pop Citrouille, Family Ties et The Cosby Show . Depuis toujours, j'aime rêver, dans le feu de l'action de mes journées occupées, au moment où je regardera

Down Under

Enfant, je rêvais de visiter trois lieux: la Californie (pour y rencontrer des vedettes), la Suisse (pour skier dans ses montagnes) et l'Australie (pour le bleu de ses eaux et pour me rendre au bout du monde). Voilà, c'est fait. J'ai mis les pieds dans chaque région composant mon "top 3". Je me rends compte, en voyageant, que je possèdais très souvent, à priori, une vision très stéréotypée des lieux. Durant mon séjour à Hollywood, par exemple, je n'ai vu ni vedette ni n'ai ressenti le glamour associé à cet endroit mythique. C'est triste, commercial et cheap, Hollywood. Ce n'était pas du tout ce que j'imaginais et la groopie que je suis en a gardé un souvenir amer. Je m'attendais à retrouver en Australie un Canada tropical avec des plages et des oiseaux exotiques. Je pensais que je me retrouverais chez nous ailleurs. J'avais de ce pays une image tirée d'une carte postale. Mais d'où cette perception venait-elle? Comme tout